L’œuf… faut l’avoir à l’œil !…Pour savoir d’où il vient.
Ben, d’une poule forcément (1).
OK, mais quelle poule ? Elevée en plein air ou condamnée dès sa naissance à vivre sans voir le jour, entassée avec ses congénères dans des cages ? Car l’élevage « en batterie », c’est le Guantanamo de la poulette ! Imaginez : à peine la surface d’une feuille A4 pour se mouvoir, pas possible d’étaler ses ailes, le bec épointé, les griffes limées et aucune intimité pour pondre.
Alors évidemment la poulette stresse vu, qu’en plus, elle doit produire un œuf par jour. Du coup, au bout d’un an, elle n’en peut plus et périt d’épuisement.
Ça se ressent sur la qualité des œufs. Si bien que les producteurs sont mis en demeure de signaler la provenance pour ne pas tromper le consommateur.
Les œufs sont donc marqués d’un chiffre qui précise :
3 = élevage en cage hors sol = beurk
2 = élevage en volière au sol (sans sortie en plein air) = à éviter
1 = élevage en volière avec sorties en plein air = c’est déjà mieux
0 = élevage biologique en bâtiments confortables avec sorties libres en plein air = comme chez mamie !
L’élevage en cage est interdit en Allemagne depuis 2009. Et la grande distribution refuse d’y vendre des œufs de catégorie 2 ou 3. Même chose dans les supermarchés hollandais ou belges.
Ça « boy-co-cotte » ferme !
Et chez nous … !!?? Ben nos éleveurs français s’abritent derrière une directive européenne qui les oblige à un « léger aménagement des cages » depuis le 1er janvier 2012.
C’est donc à nous, consommateurs, de « nous indigner », en refusant d’acheter des œufs marqués 2 ou 3 ! Mais ne soyons pas dupes, on les retrouvera hélas dans les pâtisseries industrielles voire dans les gâteaux du boulanger du coin…
Petitgrognon
(1) Car, comme on dit dans la Medina : « c’est la poule qui philosophe ».