La chronique du rat de bibliothèque:
Ce dur hiver parisien n’a pas été propice aux entrainements réguliers…
Je vous propose donc de lire au lieu de courir !! Mais de lire des bouquins parlant de la course bien sûr !! (Théorie validée par le conseil supérieur des fainéants en charge des excuses vaseuses.)
Murakami, “Autoportrait de l’auteur en coureur de fond” d’abord:
Un style limpide; mais c’est surtout celui qui a le mieux réussi à retranscrire ce que l’on ressent avant, pendant et après avoir couru. Un beau parallèle avec le travail d’écrivain. Bref, un bouquin qui amène une belle réflexion sur la course.
Petite ombre au tableau : je n’ai pas fini le livre… Sur la fin du récit, la rigueur prend le pas sur le plaisir, la course n’est pas forcément un sacerdoce, Murakami est un adepte du tout ou rien : du club de jazz, cigarettes & alcool, il est passé à la course et vie de moine…… Pas moi ! Cigarets and alcohol, il connait ça Hunter….
Le Marathon d’Honolulu : est le livre de Hunter S Thompson écrit en 1983 et qui nous en apprend autant sur le marathon que son « Fear and loathing in Las Vegas » (Las Vegas parano) nous éclaire sur les courses de motos !!
Disons qu’à partir de la page 73, ça ne parlera plus jamais de course, mais tout le début du livre nous permet de prendre un peu de recul avec notre sport préféré… Faut aimer… J’ai adoré !
Mais mon vrai coup de cœur c’est Jean Hatzfeld et son « Où en est la nuit »..
Déjà auteur de plusieurs récits situés en Afrique, Jean Hatzfeld et son double, Frédéric, nous amènent, cette fois en Ethiopie sur les traces d’un champion olympique déchu.
Le héros, Fréderic, est clairement inspiré de la propre vie de Hatzfeld : ancien journaliste sportif, puis grand reporter : l’Afrique, la guerre.
Les autres personnages sont complètement fictifs ; et pourtant après avoir fermé la dernière page, je suis allé vérifier si Ayanleh Makeda existait vraiment, tellement l’histoire est juste.
C’est une écriture neutre, d’un réalisme proche du documentaire. Hatzfeld restitue parfaitement les courses d’un champion animé de mysticisme.
Mais le plus touchant, c’est l’opposition entre le monde douteux du sport de haut niveau et cet enfant des hauts plateaux qui courrait pieds nus, devenu champion sans rien demander… et déchu sans bien plus d’explication, sans qu’on lui donne une chance de s’expliquer.
A Lire absolument.
Et enfin Djamel Bahli, 18 450 km en courant :
J’avoue, d’abord, avoir toujours été fasciné par “Forrest Gump”. Et c’est cela qui m’a poussé à ouvrir ce livre. … Courir, sans raison. Courir pour ne pas arriver.
J’ai retrouvé chez Djamel les vrais motivations qui me font enfiler mon short : se déplacer, découvrir, voyager, rencontrer, exister.
Ne pas chercher dans ce livre le futur Nobel de littérature, mais simplement un voyage, une aventure. Et même quelques tips de voyage. Exemple : dans certains pays d’Amérique du sud, l’endroit le plus sûr pour dormir est la prison du patelin !!!
Bon reste plus qu’à courir chez votre Libraire !!
Matt.