Une source officielle turque a révélé mardi 5 mars à l’AFP qu’un consortium, formé par les groupes japonais Itochu / Mitsubishi et le groupe français GDF Suez, avait déposé une offre pour la construction de la deuxième centrale nucléaire de Turquie.
Le coût de cette future installation nucléaire de 5000 MW, qui sera située au bord de la mer Noire dans la ville de Sinop, est estimé entre 20 et 25 milliards de dollars. « Nous ne pouvons encore dire quand la décision finale sera prise » a indiqué cette même source, reportant une fois de plus l’attribution du marché attendue depuis janvier dernier.
Afin de réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie et de l’Iran, la Turquie souhaite construire trois centrales nucléaires d’ici les 5 prochaines années. Après un accord conclu avec la Russie en 2010 pour la construction d’une première centrale à Akkuyu, la deuxième centrale turque met en concurrence la Chine, le Canada, le Japon (associé à la France) et la Corée du Sud.
Si rien d’officiel n’a encore été fait, la coentreprise franco-japonaise Atmea (composé d’Areva et de Mitsubishi Heavy Industries) a indiqué vouloir participer à l’appel d’offres concernant la troisième centrale qui devrait se construire dans le nord-ouest du pays.
En janvier dernier, lors de la visite à Istanbul de Nicole Bricq (ministre du Commerce extérieur), la France et la Turquie ont annoncé leur intention de reprendre leur coopération dans le secteur du nucléaire civil, que de récentes crises diplomatiques avaient suspendue.