Il est de retour, nous l’attendions avec impatience et il n’a pas failli. Ni email, ni coup de téléphone pour prévenir précisément de son arrivée, mais nous sommes habitués maintenant, chaque fois c’est la même chose et chaque fois nous lui pardonnons son manque d’égards. Et puis ce lundi, ça ne s’explique pas, ça se ressent, il est arrivé.
Il a posé ses bagages chez nous, sans faire de chichis, comme une chose tout à fait normale - ce qu’elle est en vérité - et depuis, lentement il s’installe. Ma femme et moi avons retrouvé le sourire et une énergie qui nous faisait défaut depuis quelques semaines. Les fenêtres se sont ouvertes, le ménage s’est fait avec entrain et j’irai même jusqu’à dire avec plaisir. Même le balcon, déserté depuis une éternité a eu droit à son coup de balai, les jardinières encore vides ont retrouvé leur place sur la rambarde en attendant qu’on s’occupe d’elles plus sérieusement. Premières promenades sans le manteau resté sur la patère, pas loin donc, on n’est jamais trop prudent.
Nettoyage général, envie de neuf et propre, fenêtres grandes ouvertes plus longtemps qu’à l’ordinaire, envies d’air vivifiant, les signes ne trompent pas, le diagnostic est simple à établir. Le printemps est de retour et il est le bienvenu. « Si j’étais un arbre ou une plante, je sentirais la douce influence du printemps. Je suis un homme… Ne vous étonnez pas de ma joie »