Ce texte que je vous partage ci-dessous, qui me semble t'il a été écrit en 2008, voire 2009, est donc pour cette époque dirions nous visionnaire, alors qu'il fait le constat d'une situation mais également d'une évolution possible que nous vivons aujourd'hui. Il s'inspire de la pyramide de Maslow que je vous ai mise en photo d'introduction, basée elle non sur les valeurs mais sur les BESOINS fondamentaux de l'homme. Malheureusement, si elle est sous forme de pyramide, c'est que beaucoup se débattent dans sa base et peu encore ont atteint la réalisation de soi. Je vous mets une deuxième pyramide, celle de la manipulation ... qui elle justement vise à ne pas répondre à ces besoins fondamentaux ou tout du moins, uniquement ceux de la base de la pyramide de Maslow et surtout ne pas vous mettre sur la base sécurité (maintien de la peur comme base du système) ... sinon il se pourrait bien que vos besoins passent d'une étape et visent des objectifs un peu plus élevés ....
La manipulation vise donc à répondre à vos besoins physiologiques tout en maintenant la peur et surtout de façon non libératoire et non respons-able ... Vous le verrez en lisant le texte ci dessous, également à répondre aux besoins résultant de valeurs négatives et destructrices, égotiques ou échappatoires, telles les addictions, la tv, le sexe, le jeu, la consommation, le besoin d'argent, une mauvaise alimentation et des soins basés sur le chimique, les symptômes, les effets de la mal a dit et non les causes, des besoins basés sur le manque et non l'essentiel, tout en maintenant les dogmes religieux et surtout les conflits, un système monétaire basé sur la dette, une éducation visant à formater et non à développer l'esprit, et des politiques dépendant de ce système... Le but n'est pas la vie, l'évolution et la libération par la réalisation de soi mais bien le profit .... Le système est la peur ... Mais en fait, nous ne pouvons le blâmer car il répond à des BESOINS et VALEURS véhiculées par le plus grand nombre. Le système repose donc sur nous et uniquement sur nous. Il nous appartient de nous libérer de nos prisons intérieures, de nos vides, de nos schémas et programmations, de nos héritages et de ne plus être prisonniers de la matière mais bien de la structurer selon de nouvelles valeurs.
Mais voilà nous ne pouvons atteindre et véhiculer ces valeurs plus élevées que si nous parvenons progressivement à la réalisation de soi, appelée aussi éveil ou encore individuation, celle qui donne une totale confiance en le Soi, qui inclut le moi, la personnalité, le conscient et l'inconscient, l'ombre et la lumière, le positif et transmute le négatif en ressource, le mariage intérieur, l'être complet et réalisé ... Alors, me diriez vous ... il m'est impossible d'accéder à ceci dans le contexte actuel de crise où je n'arrive pas à trouver de job ou encore boucler les fins de mois .... En fait, c'est faux, enfin pas tout à fait ... mais tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a une sorte de cercle vicieux dont il faut sortir pour atteindre un cercle vertueux. Au début de mon cheminement, j'étais dans les dettes et le besoin primaire de la pyramide de Maslow et je ne m'en sortais pas ... Je véhiculais des valeurs négatives de manque que ce soit affectif ou pécuniaire ... mais il se passe un drôle de truc : plus vous évoluez, plus vous prenez confiance, estime et valeur .... plus une espèce de valeur ajoutée matérielle vient à votre rencontre par synchronicité ... vos problèmes se résolvent petit à petit vous donnant ainsi plus de liberté d'action et de pensée et ainsi de suite .... Le système ne s'écroulera pas, c'est vous qui sortirez du système .... Ensuite ceux qui sont parvenus à la réalisation du Soi, comme l'individuation finalement fait sortir de l'individualisme et permet l'altruisme par désintéressement et surtout par fin de la peur, peur de perdre, peur de manquer, peur du vide .... ils sont de plus en plus nombreux et déjà de nouvelles valeurs positives circulent et alimentent une nouvelle vision ... des solutions émergent pour faire face à une réalité plus tangible, tenant compte que le travail ne peut plus exister sous la forme actuelle, vu que les machines prennent la relève, tenant compte de besoins plus élevés, tenant compte de la vie et la survie des hommes et de la planète plutôt que du profit, tenant compte que la planète peut nourrir 3 fois sa population actuelle si simplement nous le voulons en changeant par exemple notre mode alimentaire qui affame et tue des enfants bien sûr mais également nous mêmes par maladies cardio vasculaires et obésité, intolérances alimentaires et j'en passe ..( c'est bizarre quand même que ceux qui sont soit disant bien nourris en meurent aussi non ?).. mettant à disposition la créativité et la co création consciente ... Je vous partage demain la série des Zeitgeist et vous verrez qu'il y a de l'espoir ....si toutefois on accepte de voir en face, c'est à dire de réfléchir le miroir, et d'accepter que notre inconscience contribue au système que nous blâmons mais alimentons (c'est cet espoir qui selon la légende se trouve au fond de la boite de Pandore et le seul qu'il reste après tous les maux ...) Le féminin émerge également, en chaque femme, en chaque homme et je suis peut être naive, mais je crois en l'humain .... c'est juste celui qui suit l'homme ... dans l'évolution !!
Alors je vous laisse à ce texte qui m'a inspiré ce partage, je l'ai trouvé peut être dépassé s'il venait d'être écrit mais vraiment visionnaire s'il a été écrit en 2008 ... La seule chose que chacun ait à faire est non de sauver le monde mais de sauver SON SOI et surtout de l'atteindre, de le rencontrer, d'utiliser toutes ses forces conscientes et inconscientes et de faire profiter de ses ressources au monde entier ou tout du moins ... à ceux qui l'entourent et encore un peu plus loin ...OK nous faisons notre petite crise et la société fait sa grande crise ... mais utilisons la pour grandir ... sinon vous le verrez dans la pyramide ci-dessous, nous descendrons les valeurs et même pire, nous les incarnerons et les transmettrons à nos descendants .... s'il en reste .... Le monde a besoin de votre créativité, de vos ressources, quelles qu'elles "SOI", de vos valeurs, de vos nouveaux besoins qui vont avec, afin d'y répondre et ça c'est la spiritualité appliquée et concrète ... dans la vie de tous les jours. Nous ne devons pas dégager l'esprit de la matière, nous devons ANIMER la matière de notre esprit, la spiritualiser et ça c'est de l'alchimie (article à venir aussi ...), c'est de la trans-Formation !!
Voici le texte,
Bien à vous,
Elisabeth
L'ESCALIER DES VALEURS
L’escalier des Valeurs intègre le triangle des besoins de Maslow ; il est double et symétrique et se lit donc en montant et en descendant. Nous distinguons cinq valeurs montantes, la valeur suprême et cinq valeurs descendantes, qui sont en fait des anti-valeurs.
1. Les valeurs physiologiques. La vie commence par les valeurs de la vie, les valeurs vitales, indispensables pour vivre. Après réflexion et étude, elles sont finalement peu nombreuses et réduites. Mais on commence toujours par elles et on est en droit de les exiger. Pour vivre on a besoin de respirer, manger, boire et dormir. C’est à peu près tout.
2. Les valeurs de sécurité. Tout être humain a droit à l’intégrité de son corps (pas de meurtre, de torture, de coups, de viols …). C’est l’Habeas corpus, contre l’emprisonnement arbitraire, accordant la protection de la loi même en prison et la protection d’un abri sur pour dormir et vivre en paix.
3. Les valeurs d’affiliation. L’homme est un animal grégaire, qui est fait pour vivre en groupe, un « zoon politikon », un animal qui vit en cités. L’antique malédiction Vaae solis, malheur à ceux qui sont seuls, ils finiront SDF, clochard sans domicile. D’ailleurs littéralement un être humain ne peut pas vivre seul, sans l’aide des autres. L’on peut en sus préciser que l’affiliation ne suffit pas, que l’on recherche en plus une intégration et une reconnaissance.
4. Les valeurs d’estime. Tout le monde a besoin d’estime, nul ne peut vivre continuellement dans le mépris (sauf les masos). Mais l’estime est double, il y a l’estime de soi et l’estime reçue des autres. Il est difficile de vivre sans l’estime des autres : celle de ses parents, de ses enfants, de ses supérieurs, de ses collègues de travail, de ses voisins et de ses amis … Tout le monde est avide de reconnaissance et de signes extérieurs (médailles, décorations, titres …). Et il n’est pas facile de garder l’estime de soi dans l’indifférence ou le mépris des autres.
5. Les valeurs de réalisation de soi. Tout être tend à persévérer dans son être, tout être veut se développer, s’épanouir dans toutes ses dimensions, réaliser toutes ses possibilités. Actuellement on pense aussi à la réalisation psychologique par le « développement personnel ». Mais tout cela est encore très intéressé, avec un but égoïste. Pire, certains veulent acquérir des super-pouvoirs en rêvant à la parapsychologie, au paranormal, à l’occultisme et demandent des « sorties hors du cops, voyages astral, guérissage, vies antérieures, régressions, transgressions … ».
6. Les valeurs de dépassement. Dépassement est désintéressement, ce qui est gratuit, don généreux, sacrifice. Cela est nouveau, on ne l’avait pas encore rencontré : on vient de dépasser le niveau égoïste pour atteindre le niveau transpersonnel. On échappe à l’égoïsme originel, comme par la sublimation dans l’Art. Ce sixième niveau, celui des valeurs de dépassement, mène l’homme vers le dépassement de lui-même, vers le sacrifice et le dévouement, vers l’action gratuite et désintéressée. Aller au delà de soi, se dévouer pour quelque chose qui dépasse l’homme, croire en un espoir, un idéal, une Transcendance : tout cela permet de servir à quelque chose et d’être utile. C’est cette mutation qui hausse l’homme au dessus de lui-même qui lui permet d’ajouter aux acquis de la civilisation et de remplir le but de l’espèce humaine sur la terre : s’éloigner de la bestialité et aller vers un transhumain. Le dévouement aux Valeurs donne son sens à la vie humaine.
Si l’on n’arrive pas à passer du développement personnel au Transpersonnel, on rate la réalisation suprême et l’on va redescendre en sens inverse ce que l’on vient de réaliser pas à pas. La racine des échecs dans la vie est l’égoïsme et le refus du sublime. C’est la dégringolade. L’on chute de tout ce qui a été acquis précédemment. Et donc nous redescendons l’escalier marche par marche.
7. Les valeurs secondaires. Si l’accès au sixième niveau a été raté, la désespérance s’installe, car l’on sait que quelque chose d’essentiel a été perdu. On chute alors dans les valeurs secondaires, qui sont celles de l’avoir et non pas de l’Etre. On cherche la réussite, on veut réussir sa vie. Et la réussite c’est quoi ? Avoir la T.V., un chien, une auto, une femme et des enfants, une belle maison avec un jardin, une résidence secondaire avec piscine, un bateau, son hélicoptère ou son avion privé, etc. Etc. parce que c’est sans fin et sans limite, " toujours plus ", avoir un appartement dans chaque ville avec les plus belles filles qui vous attendent, son journal, ses avocats et conseillers financiers, sa chaîne de télé, sa banque, sa multinationale, sa fondation humanitaire et son musée … De toute manière on ne s’accroche à ces biens périssables que faute de pouvoir accéder aux impérissables. On ne chute dans l’accumulation des avoirs que faute d’Etre.
8. Les valeurs de l’oubli. Un échec de plus et l’on se retrouve dans les valeurs de l’oubli. Ce qu’il faut c’est s’étourdir et oublier. Ceci se camoufle assez souvent sous le désir de plaisir, de jouir, d’en profiter. Il faut user et abuser de tous les plaisirs en niant absolument que cela puisse entraîner une dépendance. Le cas le plus typique est celui des drogués. Ils peuvent présenter leur utilisation des drogues comme une exploration des états intérieures, dans la réalité leur égoïsme est forcené, Il en est de même pour les joueurs de tous acabits et l’alcoolique a toujours une souffrance à oublier. Dans une psychothérapie, rien ne peut être obtenu tant qu’on a pas agi sur la perte, la honte, l’égoïsme et rendu à la personne l’idéal dont elle s’estime indigne.
9. Les valeurs de la solitude et de l’absurde. Un degré de moins et l’on descend de l’oubli dans le désespoir. C’est l’état d’une vie qui n’a pas de sens, d’une vie absurde, inutile. Cette apologie de l’absurde et du non-sens a été très à la mode à l’époque de Sartre et des caves de Saint-Germain-des-Prés à la Libération. Cette glorification du désespoir ne pouvait mener qu’à la Nausée sartrienne. Faire l’expérience de la solitude vient souvent de ce que l’on s’est coupé de tout et de tous. C’est ce qui conduit à se marginaliser l’individu qui n’a pas pu adhérer aux valeurs du groupe et qui s’est mis à part tout seul. Devant l’horreur de ce qu’ils étaient en train de réaliser ou de ce qui allait s’installer, certains se sont séparés, étrangers dans l’étrange (aliénus), aliéné et fou. Combien ont préféré s’absenter et entrer dans le vide de la folie, la plus absolue solitude. On est là dans le contraire exact des valeurs d’affiliation et d’intégration, personne ne peut avoir raison tout seul et personne ne peut vivre seul.
10. Les valeurs destructives. Par contre il est possible de tomber encore plus bas, au lieu d’être inutile, on peut devenir un nuisible. Ces valeurs négatives sont celles de la délinquance, qui cherche à organiser une anti-société. Mais certains dans le désespoir le plus total ne respectent rien et veulent simplement qu’on les laisse tranquillement tout casser et tout détruire. Un autre degré est celui des criminels, les assassins, les sadiques, les violeurs, les pédophiles et les tortionnaires … Nous sommes là dans le contraire complet du besoin sécuritaire, ces êtres dangereux ne respectent rien. Pire sont les terroristes, car ils se drapent dans une apparence de légitimité désintéressée.
11. Les valeurs de mort. Le cycle est bouclé avec le contraire des valeurs de vie. Tout le monde a faim et réclame à manger sauf l’anorexique, qui vit la faim comme le plaisir suprême. Il est vrai que l’anorexie est une conduite suicidaire inconsciente. Dans le suicide la pulsion de mort est à son comble et la plus grande agressivité possible est retournée contre soi, dans le désespoir. C’est le néant et l’auto-destruction, on ne croit plus à rien, sinon stopper la douleur et le désespoir.
Les Valeurs du XXIème siècle
Les nouvelles valeurs du XXIème siècle et du Troisième Millénaire se préparent déjà avec la seconde Renaissance à laquelle nous participons. Les deux premiers tiers de ce siècle ont été, à la suite des précédents, marqués par le matérialisme scientifique et ses conséquences : l'impérialisme économique, les violences et les guerres destructrices. La science s'est lentement construite avec les dogmes de la seule quantification par Galilée, du mécanisme de Descartes et de la physique close de Newton. Le matérialisme est passé d'une précaution méthodologique dans l'expérimentation scientifique à une philosophie niant le rôle de l'esprit et cherchant à construire le monde à partir du hasard et de la nécessité (de Darwin à Monod). En expurgeant soigneusement toute orientation, toute finalité et tout sens, il n'a pu qu'aboutir à la philosophie de l'absurde de Sartre. Economiquement il a tout fondé sur l'intérêt et bâti le monde du profit à tout prix et du capitalisme égoïste. Même Freud et certains psychanalystes ont réduit tout l'homme à ce qu'il y a de plus bas en lui : la sexualité et l'agressivité. Et ce monde matérialiste trouvait son fleuron dans la système communiste et son hégémonie colonialiste qui se répandait de plus en plus. Ce colosse aux pieds d'argile s'est écroulé brutalement dans un fiasco généralisé : économique, écologique, tribal et humain.
La rupture avec cette ancienne mentalité s'est produite en réalité aux deux tiers du siècle avec l'année des Hippies (6 octobre 1966- 7 octobre 1967) dont sont sortis tous les mouvements de 1968 et le renouveau qui en est résulté. La faille dans la science avait été créée par la révolution d'Einstein (théorie de la relativité 1905), d'Heisenberg (principe d'incertitude 1930) et de Max Planck (théorie des quanta). De nouvelles théories contre un monde conçu comme formé d'objets séparés apparaissent soudain : le bootstrap de Geoffrey Chew (1968), l'ordre impliqué de David Bohm, la théorie des catastrophes de René Thom, la théorie holographique du cerveau de Karl Pribram (1968), les structures dissipatives d'Illya Prigogine (1977), la théorie du Big-Bang, la causalité morphogénétique de Rupert Sheldrake, Gaïa, terre vivante de James Lovelock (1972), les matrices périnatales de Stanislav Grof (1969)... L'ensemble s'articule selon un nouveau paradigme scientifique qui, à l'opposé de l'ancien, a une vision spiritualiste. Le monde, qui n'est pas formé d'objets matériels séparés, est une structure énergétique fluide, comme notre corps. Il y a une unité sous-jacente entre l'homme et l'univers et une Conscience-Energie est à l'oeuvre dans l'univers.
Tout repose donc sur la Conscience qui reste encore à étudier. La conscience est la donnée première de notre esprit qui permet de se rendre compte et de faire attention. La grande révolution a été l'apparition dans les années 60 des psychothérapies humanistes et transpersonnelles. Grâce à elles, il est possible d'échapper aux conditionnements de sa naissance, de son enfance et de son éducation. De plus la psychanalyse spiritualiste permet d'accéder à une dimension intérieure non encore explorée, celle du sacré ; elle retrouve les médecines du sacré des peuples primitifs et les techniques corporelles utilisées pour atteindre à l'expérience mystique. Tout est maintenant centré sur le voyage intérieur jusqu'au fond de soi-même, l'exploration de la méditation et des expériences d'expansion de conscience et d'Eveil.
L'ensemble offre une nouvelle vision du monde, de l'homme et de la science. Ainsi se constitue un Univers où tout est relié. L'homme n'est plus seul et perdu dans un monde matériel froid, hostile et absurde. La racine de l'aliénation était pour nous dans l'opposition de l'âme et du corps et la haine du corps qui en était résultée. Tout était lié, le refus de son corps menait l'homme à l'oppresser et à opprimer également la nature, les animaux, les femmes, les enfants, les peuples non-industrialisés, les individus non-économiquement rentables, etc. Par la réconciliation avec son corps et l'acceptation de sa nudité, l'homme a pu échapper à 2.500 ans de honte du corps et de culpabilité. Et par conséquent en s'acceptant mieux, il a pu admettre la libération des femmes, la décolonisation, la reconnaissance des droits des enfants et des animaux, la protection de la nature et l'écologie... C'est désormais l'amour de la nature qui remplace l'impérialisme et la guerre.
La tache la plus urgente du XXIème siècle nous paraît donc être l'exploration de la conscience et des états supérieurs du surconscient. Par là, on découvrira des moyens encore plus efficaces de libération et de réforme de sa vie. Freud n'a exploré que l'inconscient et les procédés psychanalytiques de transformation des pulsions les plus basses. Il reste à découvrir toute la psychanalyse des hauteurs. Ses opérations de sublimation et de métanoïa étaient utilisées dans les voies traditionnelles de l'Orient : Yoga, Taï-Chi, Zen, Soufisme, Lamaïsme, Chamanisme... Des techniques commencent à être reconnues : relaxation, immobilité, isolation sensorielle, hyperventilation, mantras, mandalas, chakras, Kundalini, énergie corporelle, expansion de conscience, pensée positive, visualisation créatrice, sublimation... Une psychanalyse spiritualiste est en train de se construire.
Après elles pourront être appliquées à l'individu, puis aux groupes et à la société avec les eidolons ou images-forces collectives, dont le maniement permettra une réforme globale de l'humanité. Le Holisme fait maintenant comprendre que rien n'est séparé et indépendant. Nous sommes en train de nous rendre compte de la constitution de la psychosphère ; non seulement la terre fonctionne comme un seul être vivant, mais la pensée humaine s'est unifiée. Grâce au réseau des communications ultra-rapides qui s'est établi (TV. fax, ordinateurs) rien de ce qui est humain ne nous est plus étranger. Une double pulsion pousse l'humanité, à la fois vers son unification mondiale et à la fois vers son enracinement dans le régionalisme.
L'accès au surconscient se réalise de plus en plus par des expériences diverses (mystiques, transpersonnelles, dialogue avec l'ange, Findhorn, rêve lucide, voyages aux confins de la mort, expériences périnatales...). Elles provoquent une mutation, une véritable métanoïa. Et ce passage au niveau du supramental est le parachèvement de l'évolution, selon ce qu'avaient prévu Aurobindo, Teilhard de Chardin, Gurdjief, Krisnamurti. Il était temps, car sinon l'humanité allait se détruire dans l'horreur d'une troisième guerre mondiale et l'apocalypse nucléaire.
Les nouvelles valeurs doivent beaucoup à l'inspiration de la spiritualité et de ses techniques, remplaçant ou revivifiant les anciennes religions. Mais elles proviennent aussi des femmes : après le matriarcat primitif et les civilisations patriarcales, la nouvelle civilisation sera féminine. Les femmes sont sorties de la reproduction, dans laquelle on les enfermait, pour entrer dans la production, l'industrie, la science, l'art, la culture et la politique. Elles apportent partout de nouvelles valeurs féminines. D'abord l'amour de la vie : puisqu'elle la donne et l'engendre longuement, la femme ne peut pas l'ôter et elle n'est pas un tueur comme l'homme. Partout ce sont elles qui protestent contre les violences, les tortures et les guerres. Elles contribueront à un monde fondé sur la négociation, la diplomatie et la coopération et non plus sur la guerre. La virilité, c'est la force, la bagarre, le culte du biceps et la partie de bras de fer ; au contraire, la femme est souple et patiente par nature, elle sait attendre, biaiser, céder pour revenir au moment favorable. Ce sont aussi les femmes qui ont inventé l'amour avec les Cours d'amour en Occitanie et les Béguines en Flandres au XIIIème siècle et elles l'ont imposé aux hommes plus intéressés par la simple sexualité (viol, inceste, harcèlement sexuel). La spiritualité et la mystique sont aussi des valeurs féminines, ainsi que l'affectif, l'imaginaire, le monde des sentiments et la sensibilité à ce qui n'est pas uniquement rationnel.
Marc Alain DESCAMPS
Président de l'association française du Transpersonnel (http://www.europsy.org)