Chavez, c'etait alcazar...

Publié le 06 mars 2013 par Fabianus

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Hugo Chavez, Président du Venezuela, vient de mourir, ce mardi 5 mars 2013 à l’âge de 58 ans ! Pleure le peuple vénézuélien et tous les Mélenchon du Monde…
Chavez c’est Alcazar, le général Tintinesque, un héros mythique qui a marché sur les pas de son mentor Fidel Castro. Un personnage très contrasté qui pouvait, le même jour, déclencher rires et sympathie puis nous plomber l’ambiance en serrant les faluches de plus dictateurs que lui (Kadhafi, Ahmadinejad, Bachar Al-Assad…) le sourire aux lèvres en imaginant l’affreux rictus de l’Oncle Sam...
Et comme ce n’est pas seulement l’apanage des dictateurs d’accueillir leurs homologues on ne retiendra surtout que les bons côtés d’un autocrate militaire particulièrement ombrageux à l’égard des USA.
L’homme aura aidé son peuple à mieux se loger, à s’instruire et à croire en l’avenir. Il aura financé cette économie sociale par l’outil le plus marxiste qu’on puisse connaître : la nationalisation ! La manne pétrolière (première richesse du pays) est devenue propriété d’Etat. Il envoya les nantis paitre aux lierres...
Ce militaire (entré dans l’armée en 1975 en tant que sous-lieutenant) aura gravé sur son CV les étapes initiatrices d’un parcours standard de dictateur : tentative de putsch virant à l’échec (1992), emprisonnement, création d’un parti « Movimiento Quinta Républica), montée au pouvoir de la façon la plus démocratique (1998), rapprochement avec d’autres pouvoirs révolutionnaires de l’Amérique latine, cible d’un coup d’Etat dont il déjouera les manœuvres en 48 h chrono, accaparation du pouvoir médiatique (quelque2000 discours à la TV), paranoïa et, en bouquet final, théorie d’un vaste complot ourlé par les USA qui lui auraient inoculé le cancer (hé oui, le cancer est un virus !).
Un vrai héros de BD qui, n’en doutons pas, fera l’objet de biopics, de produits dérivés (tee-shirt, nounours, figurines…). Et vogue le commerce !
Mais un homme qui laisse un pays dans l’inconnu et plongé dans une inflation galopante (+26,7 % en 2011 selon la Banque Centrale) qui alimente la corruption et la criminalité.