un européen chez les américains!

Publié le 12 avril 2008 par Bigmac


BP et Conoco Inc s’allient pour un projet pharaonique de gazoduc entre l’Alaska et Chicago. Après l’association entre EADS et Northrop Grumman, le rapprochement entre les compétences européennes et américaines semblent plaire. Pour ce projet, les superlatifs sont nécessaires : une estimation totale de 20 milliards de dollars, l’un des plus gros projets privés jamais réalisés en Amérique du nord, l’association entre la première entreprise britannique et la troisième entreprise américaine.
L’acteur européen (BP) est présent dans plus de 100 pays et emploi plus de 96 000 personnes, il s’agit de la troisième compagnie pétrolière mondiale. Le siège de Conoco Phillips se situe à Houston au Texas, elle est la troisième entreprise pétrolière aux Etats- Unis et tâche de se hisser parmi les leaders mondiaux de ce domaine. Au New York stock exchange, on peut suivre le cours de son action sous le sigle COP.
Mardi, ces deux acteurs ont annoncé leur alliance. Leur objectif premier est d’obtenir le feu vert des autorités canadiennes et américaines pour lancer la réalisation de ce gazoduc avant 2010. Celui-ci devra acheminer du gaz naturel depuis la région de North Slope, située la face Arctique de l’Alaska, vers le Canada et les Etats-Unis. Ce gazoduc pourrait transporter quotidiennement 113 millions de mètres cubes. Pour l’instant les deux entreprises n’en sont qu’aux études préliminaires et la facture s’élève déjà à 600 millions de dollars. Le but est de prouver aux autorités étatiques que le projet est solide et que les retombées seront importantes. Elles doivent également obtenir des permis auprès d’un millier d’exploitation en raison du passage du gazoduc sur leurs terres. A l’heure où le prix du pétrole ne cesse d’augmenter, de nouveaux gisements d’énergie qui étaient hier trop couteux à mettre en exploitation deviennent à présent rentables. Aujourd’hui, ce gazoduc assurerait 7 % de la consommation en gaz des Etats-Unis. Seule surprise pour l’instant, Exxon ne fait pas parti du projet alors qu’il s’agit d’un acteur d’envergure qui plus est américain. Le lobbying mené par les différents acteurs sera donc sévères, espérons que le groupe britannique ne sera pas évincé !
sources
http://www.nytimes.com/2008/04/09/business/worldbusiness/09pipeline.html?_r=1&ref=business&oref=slogin
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-34999087@7-46,0.html