Entre peur de mourir et peur de vivre, le prophète Élie part au désert. Il se couche et s’endort. Comme lui, nous sommes fatigués par nos luttes. Nous avons besoin de faire halte, à l’écart ; besoin de silence et de solitude pour nous retrouver nous-mêmes ; besoin de lâcher prise pour faire une place à Dieu.
Nous sommes en attente d’une Parole qui puisse nourrir notre quête et nous permettre d’avancer avec confiance. La tentation est grande de rester dans la tiédeur, de se complaire dans un sommeil peureux, n’acceptant ni soi-même, ni l’autre, ni Dieu. C’est pourquoi le Seigneur vient lui-même nous réveiller, comme il le fit pour Élie par son ange : « Lève-toi et mange, autrement, le chemin sera trop long pour toi.
Mais où trouver la nourriture ? Dans toutes ces pépites de vie qui, autour de nous, ont le parfum et la saveur de l’amour, plus précieux que l’or. Et aussi, dans la Parole de Dieu qui se partage sans jamais s’épuiser. Elle comble les affamés de vérité : elle contente les appétits délicats, stimule les appétits convalescents, soigne les appétits défaillants. Nous avons surtout le pain de l’eucharistie, débordant de la vie du Christ ressuscité, qui nous fait entrer dans l’intimité de Dieu, nourriture pour notre vie.
Avec l'Église, nous prions pour l'élection du Serviteur des serviteurs de Dieu