Lundi 4 mars, François Hollande était à Blois, pour annoncer la réforme de la formation professionnelle. Elle viendra compléter une politique de l'emploi cohérente englobant les emplois d'avenir et les contrats de génération.
Jusqu'alors, la formation professionnelle bénéficiait plus aux cadres, aux salariés de moins de 40 ans, et à ceux profitant d'une bonne formation initiale. L'objectif de cette réforme est d'améliorer l'efficience d'ensemble d'une dépense de 32 milliards d'euros par an en la réorientant vers le public le plus en difficulté : les demandeurs d'emplois et les jeunes sans formation.
Il s'agit aussi de fixer une meilleure organisation dans les rapports entre l'Etat, les partenaires sociaux, Pôle emploi et les régions qui financent plus de la moitié de l'effort de formation.
Cette annonce s'est faite au lendemain d'un séminaire pour l'emploi qui a réuni la veille le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault et 13 ministres concernés par la bataille que mène le Président.
Il n'y a pas de préoccupation plus urgente, de cause plus importante pour la cohésion nationale, d'exigence plus forte pour le gouvernement que la lutte contre le chômage.
Cette réforme vise aussi à raccourcir les délais d'accès à la formation des candidats et à réexaminer les évaluations auxquelles sont soumis les organismes qui en ont la charge. Cette réforme devrait permettre «qu'un chômeur sur deux se voit proposer une formation dans un délai de deux mois après la perte de son emploi» a déclaré François Hollande.
Le projet de loi qui portera cette réforme devrait être dévoilé avant la fin de l'année 2013.
>> Lire la réaction de Pascale Gérard, secrétaire nationale à la formation professionnelle