La chirurgie de l’avant-pied a beaucoup évolué depuis 15 ans grâce au développement de techniques opératoires minutieuses et de matériaux implantables spécifiques à cette chirurgie. Par exemple, des vis et des plaques développées spécifiquement pour la correction des hallux valgus, que l’on n’a plus besoin d’enlever systématiquement par la suite vu leur petite taille. Parallèlement, des techniques de chirurgie mini-invasive ou percutanée (cicatrices infra-centimétriques), principalement de l’avant-pied, ont vu le jour, permettant entre autres de mieux respecter les tissus. Tous ces éléments joints permettent aujourd’hui, dans bien des circonstances, de supprimer les douleurs postopératoires majeures, de diminuer la durée d’hospitalisation à 3-4 jours, parfois même à 1 jour (chirurgie ambulatoire) et d’obtenir des suites plus simples, avec de meilleurs résultats fonctionnels et de chaussage, et ceci à tous les âges de la vie.
En Suisse et dans le monde, des spécialistes en chirurgie du pied et de la cheville se sont penchés sur la conception de prothèses de chevilles, et depuis une dizaine d’années elles sont devenues suffisamment performantes pour qu’actuellement dans bien des cas d’atteinte de l’articulation de la cheville (arthrose ou polyarthrite majoritairement) on puisse proposer de garder une mobilité indolore au lieu de bloquer l’articulation, ce qui chez certaines personnes est préférable. Les déformations de l’arrière-pied ont également été analysées par ces mêmes spécialistes d’un point de vue des axes osseux et leur répercussion sur l’avant-pied, ce qui a permis de constater les corrélations importantes qui existent entre ces deux parties de l’anatomie du pied, nécessitant parfois la correction chirurgicale de l’arrière-pied et l’avant-pied, dans un même temps opératoire. osseuses personnalisés pour chaque patient, réalisés sur la base de l’imagerie médicale (résonance magnétique nucléaire ou scanner). La chirurgie arthroscopique mini-invasive, utilisée surtout dans le traitement des lésions méniscales et ligamentaires, n’est pas en reste avec notamment l’apparition des caméras à haute définition. Enfin, le traitement des fractures intéressant l’articulation du genou est considérablement facilité par les nouvelles générations de plaques et vis permettant d’obtenir des résultats encore inenvisageables il y a quelques années.