« Je reste sceptique sur le principe de l'amnistie. Je crois d'abord aux exigences du dialogue social, mûr, responsable dans une démocratie. C'est ça au fond qui permet de lutter contre les dérives, qui permet de lutter pour l'emploi [...]. La colère, la violence ne sont pas possibles dans une démocratie comme la nôtre. »
Ça fait du bien ce genre de déclaration.
D’ailleurs, revenons sur cette amnistie qui légitime la violence syndicale, défendue notamment par un Mélenchon (qui va chaque jour s’éloigne un peu plus de cette ligne jaune républicaine qu’il a franchi depuis un moment…).
Je me suis posé une question. Cette amnistie syndicale concernera elle ces « syndicalistes » qui ont pratiqué cette odieuse pratique de la séquestration de cadre dirigeants ? Je mets des guillemets à « syndicalistes », parce que pour moi toute personne qui utilise cette méthode violente et tout sauf un syndicaliste.
Je lisais tout à l’heure un vieux billet sur Slate.fr : « que risque t’on quand on séquestre son patron ? ». Cet article confirme tout le mal que je pense de cet acte qui était très à la mode en 2009 (période qui entre sous le coup de cette loi d’amnistie). C’est un délit, ça peut aller jusqu’à 20 ans de prison. Dans la pratique, « Dans la pratique, les employés qui se rendent coupables d'actes de séquestration sur des dirigeants bénéficient de circonstances atténuantes qui font qu'ils évitent des peines de prison ferme. ». Ce que je trouve consternant.
Enfin, je m’égare. Dans ce flot de radicalisme consternant et dangereux, dont des Mélenchon sont des étendards inquiétants, des paroles sages d’un ministre d’un ministère régalien comme Manuel Valls sont rassurant, et font plaisir à entendre. Dommage que trop peu parviennent à faire entendre une voix de la raison…
A lire aussi un billet intéressant de René Mourriaux : « Impuissants : la sempiternelle radicalité des syndicats français asphyxie le système social »