- que la vie d'un employé de bureau regorge de menaces pour sa santé. Bactéries sur les claviers, maux de dos dus à la position assise, polluants émanant de l’air conditionné, source d’ozone dans les photocopieuses, troubles de la vision suite à une trop longue exposition devant l’écran, germes sur les boutons d’ascenseur ou poignées de portes, syndrome du canal carpien, sans compter le stress, la déprime, à cause du petit chef, des collègues, des heures supplémentaires, des RTT à poser, des choix de dates de vacances à discuter, des salaires non revalorisés, de la crise ambiante, de la précarité de l’emploi. Et on ne parle même pas des transports menant à ce lieu de menaces extrêmes. Pas plus qu’on évoque les dangers domestiques. Résumons. Et tatouons les fronts des futurs bébés. Les prochaines générations se préviendront ainsi les uns les autres dès qu’ils sauront lire. Vivre nuit gravement à votre santé à celle de votre entourage. Vivre tue, quoi.
- que ronfler est un sérieux problème de santé, qu'il y ait ou non apnée du sommeil, c’est seulement en option, lire les petites lignes des contrats de sommeil avec Morphée pour plus de renseignements. Donc ronfler n’est pas que chiant pour celui, celle, ceux qui partagent le lit du bruyant. Ronfler est le signe d'un sommeil perturbé, qui peut conduire à bien des soucis de santé. Comme c’est bon, ça. J’ai eu peur un moment. J’ai cru un instant, mais un instant seulement, je promets, que cette étude prouverait que ronfler était signe de parfaite santé, ou quasiment de promesse de vie éternelle. Que nenni, donc. Et des recherches récentes suggèrent même que le ronflement lui-même, associé à un épaississement des parois internes des artères carotides, peut augmenter le risque de maladies cardiovasculaires. Formidable ronflement qui serait donc signe et/ou origine de problèmes. Un double effet. Sans compter les fractures des côtes par coups de coude reçus du ou des partenaires de lit. Résumons. Et inscrivons-le sur les pièces d’identité de tous. Vivre nuit gravement à votre santé à celle de votre entourage. Vivre tue, quoi.
- qu’une nouvelle étude publiée par l'American Psychological Association affirme que valoriser les qualités personnelles, plutôt que les efforts d'un enfant, peut l'amener à se sentir plus honteux en cas de situation d'échec. Et l’entraîner vers l’anxiété ? La dépression ? La boulimie ? L’anorexie ? Des troubles psychiatriques ? Une vie horrible ? Allez au bout des conclusions, s’il-vous-plait ! Cette forme d'encouragement serait davantage encline à déclencher un sentiment de honte certain en cas d'échec, et donc à diminuer leur estime de soi, qu'à les pousser à surmonter les difficultés qui se présentent à eux. Pour en faire des adultes vulnérables ? Des hommes et des femmes si mal dans leur peau qu’ils consommeront moult médicaments qui ne compenseront rien mais les entraineront dans un cercle vicieux de mal-être ? Affirmez-le. Et résumons. Et écrivons-le sur les murs de nos villes, dans les métros, les aéroports, faisons défiler un bandeau permanent sur nos télévisions. Vivre nuit gravement à votre santé à celle de votre entourage. Vivre tue, quoi.