C’est le début de l’été et Agathe est de retour en France, chez elle à Montreuil. Elle doit se remettre à réaliser des films tout en essayant de faire le deuil de son mari brutalement décédé. Elle y parviendrait peut etre plus facilement si elle cessait de se trimballer avec l’urne funéraire et savait quoi faire des cendres. L’arrivée d’un couple d’Islandais, d’une otarie et d’un voisin toujours désiré mais jamais complètement conquis vont lui donner les pouvoirs de reconquérir sa vie… Voilà pour le synopsis, le décors est posé pour ce 6ème film de Solveig Anspach qui sort le 20 mars prochain. Le film au nom plutôt accrocheur commence avec une bande son assez enjouée, rythmée d’une mélodie entêtante.
Agathe le personnage principal interprété par Florence Loiret Caille va très vite faire la rencontre de l’élément perturbateur du film, le couple islandais, Anna et son fils Ùlfur. La barrière de la langue va très vite se faire ressentir dans les dialogues, un mélange de français, d’anglais hésitant et d’islandais incompréhensible. Pourtant, on se laisse rapidement charmer par les personnages, plus attachant les uns que les autres. Vous l’avez compris, Agathe, c’est une nana qui a du mal à se remettre de la mort brutale de son conjoint, cela donne lieu à des passages quelques fois gênants.
Pourtant, loin d’être un film sur la morosité, c’est un véritable enchainement de scènes improbables, de personnages atypiques et des dialogues en pôle position pour devenir cultes. Cultes car bien écrits, ils permettent une immersion totale dans le film. C’est un film qui reste assez « girly » dans son angle d’approche, mais les moments magiques du film le rendent unisexe. Plus on avance dans l’intrigue et plus le film laisse place à des amitiés improbables. Solveig Anspach aura sans doute voulu montrer le côté magique des rencontres humaines, loin des préjugés.
C’est un film mignon traitant d’un sujet lourd, le deuil. Un angle pas forcément évident à aborder, mais le resultat est vraiment réussi. On peut aller voir ce film entre amies, en couple ou seul. Bref, il faut aller voir ce film pour rigoler seul quand un personnage parle un anglais bancale comme plus de la moitié des français.