Dans un communiqué, l’Agence spatiale japonaise explique que le boomerang, lancé dans la navette par Takao Doi, est revenu à son point de départ. “J’ai été très surpris de constater qu’il volait de la même façon que dans l’environnement terrestre”, a-t-il déclaré. Que le champion du monde soit rassuré, s’il part un jour faire une petite croisière aux confins de l’espace inter-galactique, il pourra tout de même s’adonner à son sport favori. En revanche, on ne saurait dire avec certitude s’il y trouvera un “space kangourou” à abattre depuis son vaisseau spatial.
Gageons que cette expérience relève plus du défi lancé entre amis que de l’investigation scientifique… En effet, le retour du boomerang aurait pu être prédit . Ce n’est pas la gravité -”absente” dans la navette- mais l’air qui est responsable de son retour. La forme du boomerang est comparable à une aile d’avion, bombée sur le dessus et plate en dessous. Lancé dans l’air, sa portance et une myriade d’autres paramètres gyroscopiques - qu’il serait long de décrire- ramène le boomerang dans sa position initiale.
En revanche, si le Takao Doi se penchait à la fenêtre de l’ISS et qu’il lançait le boomerang dans le vide, il partirait tout droit, on parle de mouvement rectiligne uniforme, en accord avec le principe d’inertie énoncé par Newton. Sa trajectoire ne varierait pas avant qu’il ne soit attiré par un corps céleste.
Rappelons que l’art du lancer de boomerang est délicat, en témoigne le niveau du championnat du monde. S’il y a des intéressés, pour battre le record mondial du nombre de lancers et de rattrapage de boomerang, sachez qu’il vous faudra l’envoyer et le rattraper plus de 80 fois. En 5 minutes. Bon courage.