Pour faire plus chic, vous pouvez verser votre Dry dans un verre de Stella, mais elle se déguste mieux au goulot.
Bon, bon, j’sais ben, un oenologue, c’est un spécialiste du vin. Mais comme j’pense avoir fait pas mal le tour des vins avec l’Auberge et le Sélection Châtenois, je me suis dit que je pourrais évaluer une petite bière importée (j’pense que ça vient de Montréal) pour faire changement.J’ai arrêté mon choix sur la Molson Dry 10.1, un cru ma foi fort recherché qu’ils ont eu à mon dépanneur pendant un bon 4 jours en janvier, avant que la gang de poivrots qui se tient à l’arrêt d’autobus leur vide leur stock.
Aspect :
La 10.1 revêt une belle robe blonde comparable à une Laurentide, et elle est accompagnée d’une mousse jaune pâle qui déborde de votre tasse quand vous la versez trop vite. Il est donc important de se calmer le cul et de la verser lentement, de biais, si vous voulez éviter de faire un méchant dégât et de cochonner votre facture Vidéotron qui traînait sur le comptoir.
Nez :
J’ai pris une grande inspiration afin d’évaluer le nez de cette bière d’exception, et par souci de précision j’ai dû en reprendre une deuxième. Faut dire aussi que j’tais allé un peu fort la première fois et que je me suis ramassé avec une crotte de nez direct dans yeule. La deuxième inspiration m’a cependant permis de constater que la Molson 10.1 sent la bière.
Goût/corps :
Je n’hésiterais pas à dire que cette bière possède une bonne amertume en bouche, si j’avais la moindre idée de ce que le mot amertume veut dire. La Molson Dry 10.1 goûte la bière et possède des arômes de café brûlé bien serré, mais c’est ptêtre parce que j’avais pas rincé ma tasse avant. Elle a une texture de liquide. On la préfère bien froide, mais on se met aussi chaud lorsqu’elle est consommée tablette. Le goût de houblon est discutable, surtout quand on a jamais mangé de houblon et qu’on sait pas ce que c’est sposé goûter.
Accompagnement :
J’ai dégusté mes 3 bouteilles de 1,18 litres au goulot en mangeant du pop-corn au micro-ondes pis c’tait ben correct. À ma troisième bouteille, je mangeais un vieux restant de sauge Ragu à la cuillère, éffouéré sur le plancher du salon. C’est donc dire qu’elle s’accompagne d’une variété impressionnante de mets.
Les copines :
Cette bière me rappelle la Extra Old stock, mais comme le monde de la brasserie a beaucoup évolué depuis mon CEGEP, elle fesse pas mal plus. En effet, côté buzz, la Molson Dry 10.1 fesse en tabarnak. Juste 3 bouteilles sont suffisantes pour se ramasser les culottes aux genoux dans le banc de neige. Impressionnant.
En conclusion, je lui accorde sans hésiter une note de 5 Goyettes. Meilleure bière ever.