Le ciel est noir, lourd et menaçant. Les rues sont sales jonchées de poubelles, les passants luttent contre les rafales et raidissent leurs corps. Et fuir, fuir, la colère, fuir l’indifférence meurtrière, fuir les manichéennes manipulations. Et courir, courir chez soi se réfugier. Et claquer la porte au nez de la tornade. Elle ne gagnera pas.
Envelopper sa fatigue dans la douillette couette. Des tuiles roulent sur le toit. Les murs tremblent de peur, de peur de se déchirer sous les coups répétés de la tempête. Mais ma tempête se heurte à des murs.
Vient le moment de se lever, de s’armer, de fourbir les armes, d’encre et de peinture, d’écrire, de tagguer, de peindre, de changer de couleur, métamorphoser le décor