L’efficacité des thérapies antirétrovirales (ART) a permis aux personnes infectées de vivre plus longtemps avec le VIH, cependant ces patients restent à risque élevé de crise cardiaque, révèle le Dr Matthew S. Freiberg, de l’Université de Pittsburgh School of Medicine. Son équipe a étudié l’association entre infection à VIH et risque d’infarctus aigu du myocarde, et après ajustement avec tous les facteurs de confusion classiques de risque cardiaque (Voir calculateur Framingham ci-contre).
· pour les participants âgés de 40 à 49 ans, le risque d’infarctus s’élève à 2/ 1.000 années-personnes pour le groupe séropositif vs 1,5 pour le groupe témoin,
· pour les participants âgés de 50 à 59 ans, le risque d’infarctus s’élève à 3,9/ 1.000 années-personnes pour le groupe séropositif vs 2,2 pour le groupe témoin,
· pour les participants âgés de 60 à 69 ans, le risque d’infarctus s’élève à 5,0/ 1.000 années-personnes pour le groupe séropositif vs 3,3 pour le groupe témoin,
· Après ajustement pour les facteurs de risque de Framingham, avec les maladies, la toxicomanie, le groupe séropositif présente un risque toujours accru d’infarctus accru de 48% (HR : 1,48) vs le groupe témoin.
· Enfin, un excès de risque important subsiste même chez les participants présentant une charge virale inférieure à 500 copies / mL vs le groupe témoin (HR : 1,39).
Alors que l’échantillon de l’étude était quasiment totalement de sexe masculin, le dute peut subsister pour les femmes, mais, en conclusion, l’infection à VIH est associée à l’infarctus du myocarde, après ajustement pour les risques connus, les comorbidités et la toxicomanie.
Source: JAMA Intern Med. online March 4, 2013 doi:10.1001/jamainternmed.2013.264 Getting to the Heart of HIV (Visuel © Yves Roland – Fotolia.com)