La Russie s’apprête à se joindre à la Chine pour le contrôle des diamants au Zimbabwe, et recherche une licence pour oeuvrer à la mine Chiadzwa.
L’ambassadeur russe au Zimbabwe, Audrey Kushakov, a récemment déclaré que son pays investit dans les mines et le développement au Zimbabwe de façon à aider le pays économiquement. Elle a aussi déclaré que le groupe de diamants russe, Gokhran, investirait bientôt au Zimbabwe.
La Russie se lancera dans une compétition avec la Chine, et elle monopolisera l’industrie. Ainsi l’Inde et son industrie du diamant bien connue, Surat, devront dorénavant compter sur la Russie et la Chine pour les approvisionner. Surat est le centre le plus grand au monde en matière de découpe de diamants, et la plupart des diamants du zimbabwe y sont envoyés.
Rakesh Patel, un connaisseur du milieu de la découpe et du marché des diamants a dit :
« Le Zimbabwe possède probablement un stock de diamants d’une valeur de 4 à 5 billions de dollars américains (un billion = 1000 milliards, ndlr). Une fois que l’accord est donné pour les exporter, La Rusie et la Chine achèteront la majorité des stocks. »
« C’est un grand boum pour les entreprises diamantaires. La Russie comme la Chine exploiteront les ressources du Zimbabwe et les vendront à l’Inde », a déclaré Ashit Mehta, un membre du groupe Blue Star, et fils du fondateur de ce groupe né en 1966 et qui exploite essentiellement des diamants. Il a ajouté plus tard que l’industrie indienne Surat a un grand besoin des diamants du Zimbabwe, ce sont les seuls à pouvoir couvrir toutes les demandes.
Pour l’instant il n’est pas possible de dire quelle est la position officielle du Zimbabwe, suite à la demande massive d’exportation. Mais de nombreuses pressions sont intentées, malgré les questionnements que cela soulève au niveau des droits humains et ce que cette décision risque de mettre en oeuvre.
L’analyste politique zimbabwéen Clifford Mashiri se demande bien pourquoi la Russie tient à s’allier avec la Chine dans ce commerce, cela lui paraît suspicieux. Il dit que la Russie n’est pas mieux que la Chine en matière de droits humains et que ces deux là sont liés par bien des corruptions.
Mashiri a enfin ajouté que ce commerce risque non pas d’être uniquement bénéfique pour les pays exploitants qui se foutent en réalité des zimbabwéens, mais aussi pour le zimbabwe lui-même à court terme. Pour cela il estime que ce commerce réclame de la transparence, des contrôles réguliers et des décisions politiques auxquelles se tenir.