Alors comme vous le savez, ou peut-être pas, cela fait plusieurs semaines que je me prépare du mieux que je peux à relever un défi personnel, courir le semi de Paris. J'ai le plaisir de vous annoncer que c'est chose faite, même si ce ne fut pas sans mal.
Tout d'abord, le stress et l'impatience furent bien présents toute la semaine qui a précédé la course.
La veille, le 2 mars 2013, j'ai bien préparé toutes mes affaires, comme recommandé sur différents sites et blogs. J'avais prévu de courir en musique et m'étais donc préparée une playlist, mais voici qu'au cours de mes lectures il y a deux camps qui s'affrontent chez les runners, les "pour" et les "contre" et là le doute m'assaille. Courir en musique, c'est sympa, ça booste les performances, ça t'accompagne. D'un autre côté, courir en musique peut t'empêcher de profiter pleinement de l'ambiance, d'entendre les supporter, les autres coureurs. Après avoir tergiversé toute la soirée, je décide de prendre ma musique et d'aviser sur place, au final je courrai sans.
Le jour J le 3 mars 2013 : aucun problème pour me lever à 6h45, je me sens en pleine forme file sous la douche, mets ma tenue de combat et prends mon petit déjeuner (pour ceux que ça intéressent : thé, 2 tartines de pain complet, confiture de fraises, 1 pamplemousse et 1 banane). Puis, direction la gare pour rejoindre enfin la ligne de départ.
Arrivée à Gare de Lyon, c'est génial ! Toute une population bigarrée se dirige dans la même direction, tous semble de bonne humeur, bref on est tout de suite dans l'ambiance, ça fait un peu communauté.
Après avoir déposé mes affaires aux vestiaires, je me dirige rapidement vers mon sas de départ, il fait frais, mais les sessions d'échauffements commencent. Un joli moment, amusant qui m'a permis d'évacuer un peu le stress du départ. Enfin, le départ du premier sas est donné, l'impatience monte, je piaffe d'impatience... 30 minutes plus tard, c'est enfin au tour de mon sas de partir !
Alors là, je sens que je suis crispée, mon buste est raide, ma foulée manque de fluidité, je n'arrête de me répéter qu'il faut que je garde mon propre rythme mais j'ai l'horrible impression d'être un escargot, je me fais doubler de tous les côtés, j'ai envie de tout lâcher et de foncer, mais je sais que ce n'est pas raisonnable et que je ne finirai pas dans ses conditions. Arrive le 5ème km et là, excellente surprise, j'ai mis 29 min et au final j'ai couru les premiers 10 km en moins d'une heure, je suis très contente ! Après avoir boudé le ravitaillement du 5 ème km, je me précipite vers une bonne bouteille d'eau au 10 ème et j'en profite également pour remercier Isabelle, que je ne connaissais pas, mais qui , dans le sas de départ, m'a prodigué de judicieux conseils pour les ravitaillements et notamment les dangers dont regorge cette zone :)
Le 15 ème km passe, certains supporters crient mon prénom (j'ai adoré), ça booste vraiment, je cours toujours, je passe le 16 ème, le 17 ème, je pense pouvoir finir en 2h00, 2h10 maxi et là je commence à avoir les pieds qui chauffent, je sais qu'une ampoule arrive, mais c'est pas, il suffit de ne pas y penser. Les véritables problèmes commencent au 18 ème km mes chevilles et ma hanche droite sont super douloureuses, une douleur que je connais depuis l'adolescence et qui ne me lâchera pas. Je n'en peux plus, le souffle, le coeur, tout va bien, mais les muscles et les articulations souffrent.
A ce moment-là, j'ai pu apprécier la solidarité entre coureurs dont j'avais entendu parler sur le net, je sens une tape amicale dans le dos et une jeune femme que je ne connais me dit allez, lâche rien, il reste 1km. Je repars en clopinant un peu, mais je courre toujours !
Vers la fin du parcours, j'ai eu une fausse joie, une centaine de mètres avant l'arrivée, je ne sais pas quelle organisation avait disposé une arche de ballons... Hé bien, je tiens à dire que quand on n'en peut plus, qu'on a soif, qu'on veut en finir, on guette le moindre petit signe d'une arrivée proche et cette maudite arche m'a induite en erreur !! Je la vois au loin, j'accélère, je fais l'ultime effort et là je m'aperçois que non... C'était une feinte... aaaaaaaahhhhhhhhhh !!
Tant pis, j'ai recommencé un peu plus loin et là c'était bel et bien fini en 2h15, je suis plutôt contente pour ma prenière course !
Bilan de cette course : un excellent souvenir, je pense le faire de nouveau l'année prochaine mais cette fois préparation musculaire plus importante et check-up de mes articulations. Actuellement je cherche une nouvelle course à faire, j'ai peut-être attrapé le virus :)