Bernard Amsalem. (photo Jean-Charles Houel)
Brillants. Les résultats obtenus par l’équipe de France d’athlétisme, le week-end dernier à Göteborg en Suède aux championnats d'Europe indoor, ont été brillants. Quatre médailles d’or, des médailles d’argent et de bronze, une équipe conquérante composée de nombreux jeunes (moyenne d’âge 23 ans) des sourires et des larmes de quoi alimenter les rubriques sportives des journaux et de mettre le sport national à l’honneur. Ces résultats ne sont pas le fruit du hasard. La Fédération française que préside Bernard Amsalem, avec un directeur technique compétent, Ghani Yalouz, a mis en place une politique de détection suivie et rassurante. « Il s’agit, explique Bernard Amsalem, de rechercher, partout en France, dans les clubs et dans les ligues, les jeunes garçons et les jeunes filles visiblement doués. Le but est de les inciter à poursuivre leurs efforts et si possible à bien développer leurs qualités. Les résultats obtenus ce week-end sont d’ailleurs suivis à la loupe par les équipes étrangères. Elles ont compris que notre conduite portait en elle les germes de bonnes performances futures. Sans oublier que la plupart de ces athlètes allient qualités physiques et qualités intellectuelles. Nous n'avons jamais compté autant d'élèves ingénieurs. » Si les piliers de l’équipe comme Renaud Lavilenie, Benabad Mekhissi, Jérôme Vicaud, ont été à la hauteur de ce qu’on attendait d’eux, des jeunes pointent le bout de leur nez tels ce jeune de vingt ans, 3e du 1500 mètres pour sa première sélection en équipe de France. Le cas de Renaud Lavilenie est particulier. Après qu’il a franchi 6,01 mètres à la perche, la mésaventure à 6,07 mètres lui est restée au travers de la gorge. Alors qu’il croyait avoir franchi la barre, une vilaine vibration a posé la perche sur les taquets situés au-dessus des reposoirs normaux annulant ainsi son saut. « Pourtant, déplore Bernard Amsalem, je suis certain qu’il avait passé au moins 6,15 mètres. » Ce n’est que partie remise.