[Critique DVD] Maison close Saison 2

Par Gicquel

Hortense la patronne du Paradis, désormais indépendant, doit tenir ses filles et résister aux pressions d’un voyou des faubourgs qui lui réclame de l’argent. La police de son côté rétablit l’ordre moral. Le Paradis est dans son collimateur.

"Maison close - Saison 2" de Mabrouk El Mechri

Avec : Valérie Karsenti,Jemima West, Anne Charrier

Sortie le 1 er Mars 2013

Distribué par StudioCanal

Durée : 416 minutes

Nombre de : 3

Film classé : Tous publics

Le film :

Maison close ? Une série qui fait flop. Trop aventureuse peut-être, décalée, assurément. Que la dame fin XVIIIe (Valérie Karsenti, très, très bien) se balade avec des lunettes cerclées et bleutées, manière Janis Joplin, passe encore. Que la musique de cette époque se la joue sur des rythmiques très contemporaines, pourquoi pas ? Mais à force de la marteler dans une lumière de clair-obscur quasi permanente, l’histoire perd ses marques.
Elle tourne toujours autour du Paradis, la célèbre maison close de Paris, désormais indépendante. L’auto-gestion en est le maître mot. Ce qui ne dure qu’un temps. Les vautours planent sur le lieu, et dehors la révolte gronde. L’ordre moral reprend ses droits. Comme dirait le commissaire principal qui n’arrête pas d’effectuer des descentes : « Je veux un bordel en ordre ».


C’est le prix de la liberté à payer.
Mabrouk El Mechri en sait quelque chose. Le réalisateur n’arrive jamais à se défaire des contraintes d’un scénario emberlificoté dans les artifices de sa réalisation. Il est évident qu’il veut faire original, et se démarquer, mais son style décadent et baroque n’arrive pas à recréer l’ambiance de l’époque, qui devait effectivement être du même tonneau.
On sur joue beaucoup, des filles aux malfrats, sur un faux rythme, une nonchalance contagieuse. Très vite, le ton devient emprunté, et maniéré, dans le jeu et la direction des acteurs. Je l’ai déjà dit Valérie Karsenti réussit à éviter le naufrage. Il est vrai que son personnage est à cent lieues des « Scènes de ménage » du petit écran. La performance n’en est que plus remarquable.