Une fois n'est pas coutume, je vais vous raconter aujourd'hui une petite anecdote concernant mon métier de conseillère en image...
Je fais régulièrement des conférences sur la valorisation de l’image professionnelle, que ce soit dans des entreprises, des écoles de commerce ou des lycées. Elles sont bien entendu rémunérées.
Or, début janvier, je reçois l’appel d’une dame appartenant à une association qui organise un salon pour la reconversion professionnelle au féminin ; cela se passera le 8 mars, lors la journée de la femme, à la mairie de Bordeaux. Elle m'explique qu'elle aurait besoin de mes services pour animer un atelier de relooking le matin, et faire une conférence l’après-midi. Je trouve le projet très intéressant, et le dis à mon interlocutrice ; nous commençons alors à mettre en place l’organisation des événements. Au bout d’un moment, légèrement étonnée qu’elle ne m’en parle pas d’elle-même, je me sens tout de même obligée de poser à la jeune femme au bout du fil la question suivante :
« Au fait, j’ai oublié de vous demander, la prestation est rémunérée combien, s’il vous plaît ? - C’est 400 €, me répond-elle avec un air un peu embarrassé. - 400 € ? Pour 7h de présence ? Ce n’est pas beaucoup. D’habitude, je suis payée au moins 100 € de l’heure. Mais bon… ajoutai-je devant le silence gêné de mon interlocutrice, c’est pour la bonne cause. Je veux bien faire un effort. - C’est-à-dire que… dit-elle enfin, ce n’est pas nous qui vous payons, c’est l’inverse. - … - Oui, vous comprenez, l’argent n’est pas pour nous, c’est pour payer les chaises où s’assiéront les visiteurs. »
Je peux vous le dire, chers lecteurs : depuis le temps que je fais ce métier, j’ai vu passer un certain nombre d’arnaques en tous genres. Mais ça, jamais : faire travailler quelqu’un toute une journée, et en plus lui réclamer de l’argent, c’est très fort !... Autant vous dire qu’avec toute l’amabilité dont j’étais encore capable, j’ai décliné l’offre… Aura-t-elle trouvé un pigeon pour me remplacer ? Telle est la question !