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le maître de l'atome, une aventure de Guy Lefranc en BD par Jacques martin et alii

Publié le 05 mars 2013 par Mpbernet

Pas de vraies vacances ici sans lecture de bandes dessinées.

maitreatome

Je suis tombée ce matin sur mon premier épisode (je n’ai pas encore vérifié s’il y en a d’autres dans la maison, chacun amenant ses propres livres … ) des aventures de Guy Lefranc, transposition moderne d’Alix, personnage inventé en 1952 par Jacques Martin, disparu en 2010. Une découverte, alors qu’il s’agit du volume 17 des aventures du reporter (comme Tintin, tiens, tiens, tiens), qui se place chronologiquement entre La grande Menace et l’ouragan de feu, mais se lit en tant qu’histoire complète. Nous voici donc transportés à Genève, dans les années 54 - 55 qui précèdent de peu le déclenchement de la guerre d’Algérie, donc également en pleine guerre froide. Les protagonistes nous rappellent bien d’autres héros de la « ligne claire » classique belge : le méchant absolu est un élégant brun à la mèche argentée, au patronyme germano-suédois : Axel Borg, et bien entendu, qui réchappe à toutes les tentatives d’anéantissement, le commissaire à la pipe vissée au bec, des savants comme s’il en pleuvait … Beaucoup d’accointances avec Edgar P. Jacobs, ce qui n’est pas pour me déplaire.

L’histoire qui nous est contée est intéressante à plus d’un point de vue aujourd’hui, malgré son caractère totalement désuet. Un soi-disant « Maître du Monde » (comme dans James Bond, naturellement) prétend s’arroger le monopole d’une technologie permettant d’anéantir tous les systèmes d’armes nucléaires en voie de mise au point, et en particulièrement la bombe atomique française. Sa base secrète se situe à la frontière algéro-marocaine, dans une zone inaccessible, au fond d’une ancienne mine, protégée par des troupes fanatisées et enturbannées. Les services secrets des grandes puissances sont sur les dents, tentant d’intercepter à tout prix les documents et leurs porteurs de ce qui s’apparente à la mise au point d’une sorte de bombe à neutrons.

L’action se passe à Genève, puis à Tanger et dans les confins du Sahara. Le scénario ne manque pas de vivacité, les situations sont très changeantes, les paysages élégamment brossés, et en prime, une héroïne féminine a tout de la femme fatale, de qui était rare dans le genre destiné à la jeunesse à cette époque. Bref, malgré quelques maladresses dans le dessin, on trouve tous les canons de la BD d’aventure moins la poésie de Blake et Mortimer, mais cela se lit avec plaisir tout de même.

Le Maître de l’atome, volume 17 des aventures de Guy Lefranc par J. Martin, A.Taymans, E. Drèze, M. Jacquemart, chez Casterman, 48 p. 10,95€


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