Sur les traces de Mata-Hari

Tout commence à Rotterdam, en 1917. Cette année-là, Jeanne MacLeod, belle jeune femme à la chevelure rousse et aux yeux gris, apprend que sa mère se meurt dans une cellule de la prison Saint-Lazare à Paris.

Cette mère, c’est Margaretha Zelle, plus connue sous le nom de Mata-Hari. Celle-ci a défrayé la chronique des années durant, soupçonnée d’espionnage au profit des allemands. Un espionne de pacotille, dira-t-on plus tard, plus courtisane que véritable experte en art de la guerre mais exécutée le 15 octobre 1917 pour apaiser une opinion publique alors effrayée par l’ennemi intérieur…

Pour Jeanne, il importe de fuir ce passé et cette mère qui l’a délaissée. Décidée à lui échapper, elle prend un bateau pour Java, l’île où elle est née.

Sa mère l’a pourtant suppliée de ne pas y retourner. Rien n’y fait. Jeanne s’en va, munie d’une lettre qui va changer bien des choses.

De l’histoire au surnaturel

Dès son arrivée sur l’île, notre héroine,  »La Javanaise » (c’est aussi le titre de cet album) devra faire face à la tourmente. Arrêtée par les autorités locales qui la soupçonnent d’espionnage, elle échape à un attentat puis se réveille dans un dispensaire où un beau jeune homme la prend sous son aile…

Sous-titré « La fille de Mata-Hari », ce premier tome oscille sans cesse entre Histoire et fantastique, au point que le lecteur y perd parfois ses marques.

Imaginée par Cyrus et François Debois, deux raconteurs d’histoires (déjà auteurs de Magus) cette intrigue est toutefois bien servie par le dessin précis et envoûtant d’Annabel.

• La Javanaise ( T.1, La fille de Mata-Hari) 
• Dessins: Annabel
• Scénario: François Debois/Cyrus
• Editeur: Glénat ( collection Grafica)
• Prix : 13, 90 €