Contrairement aux auteurs du film dont je vais vous parler, je ne vais pas prétendre être honnête alors que je ne le serai pas ; ma démarche intellectuelle l’est, et c’est déjà bien suffisant. Certaines réflexions ironiques et l’usage abusif d’images visant à vous faire rire et à manipuler votre jugement sont parfaitement assumés.
Il sera ici question dans la série d’articles qui suivent du film « La révélation des pyramides« . Ce site, « La septième nuit de Vala », a toujours fonctionné avec une modération des commentaires afin d’éviter tout spam et pub abusive, et c’est toujours le cas. Vos commentaires seront pris en compte et validés, quitte à ce que cela prenne plusieurs heures. Je tenterais de limiter au maximum ma modération et, si des commentaires ou un internaute venaient à être supprimés, j’expliquerai brièvement pourquoi.
Mais, place au sujet :
FAITES ENTRER LES CLOWNS
Le film LRDP, afin de mener sa réflexion, s’appuie sur toute une série d’entretiens menés avec des spécialistes – ou tout du moins des personnes présentées comme telles, en particulier dans la première partie du film.
Les lecteurs de la page FaceBook du film verront sûrement une référence…
Arrêtons-nous quelques instants sur différentes figures du film et la façon dont elles interviennent, dans le film lui-même, mais également autour du film, lors de différentes interviews. Galerie de portraits :
I – Jean Leclant, l’éminence ou le faire-valoir
Le plus irréprochable de tous, c’est sûrement Jean Leclant. Officier de la légion d’honneur, Commandeur de l’ordre des Palmes académiques, les titres de cet égyptologue sont nombreux. Jean Leclant a travaillé au CNRS, il a enseigné dans les murs de la Sorbonne et au collège de France, et son C.V. prendrait plusieurs pages s’il devait être résumé ici.
Dans l’ensemble du film, Jean Leclant est l’unique historien égyptologue interviewé. Ses affirmations ne seront jamais remises en cause, au mieux reformulées ou légèrement modifiées. En tout et pour tout, il doit parler moins de 3 minutes face à la caméra, et les extraits donnés sont régulièrement coupés au montage, de sorte que ses interventions excèdent difficilement 30 secondes. Son attitude calme et son âge avancé rendent son débit lent.
Au final, s’il dit des choses essentielles, il ne dira pas grand-chose non plus au cours des deux films et le montage ne lui laissera pas le temps de développer ses idées ou d’argumenter une seule seconde.
Il est indiqué sur Wikipédia qu’il compte parmi les signataires et membres de Liberté pour l’histoire. Loin de concerner l’Egypte, cette association se défend contre l’existence d’une histoire fixe et rigide, plus spécifiquement concernant les questions concernant les exterminations diverses du XXe siècle (régime nazi, dictature cambodgienne, camps communistes, génocide arménien, etc.). L’idée est de pouvoir remettre en cause des parcelles de l’histoire : en aucun cas faire œuvre de négationnisme mais justement, remettre en cause ces mêmes évènements pour les modérer ou du moins en prendre une mesure différente sans avoir à être traité de négationniste.
Liberté pour l’histoire a pu également avoir pour but d’éviter l’enseignement unilatéral du colonialisme (« le rôle positif » du colonialisme), loi qui avait été proposée sous le gouvernement Chirac en 2005.
L’histoire est multiple, elle est faite d’oppositions et de débats, et du reste Jean Leclant en a été un ardent défenseur. Je cite Liberté pour l’histoire :
« L’histoire n’est pas une religion. L’historien n’accepte aucun dogme, ne respecte aucun interdit, ne connaît pas de tabous. Il peut être dérangeant. (…) Dans un Etat libre, il n’appartient ni au Parlement ni à l’autorité judiciaire de définir la vérité historique. »
Certains spectateurs/critiques de LRDP ont eu une lecture trop rapide de ce qu’était Liberté pour l’histoire et y ont abusivement lu une remise en cause de l’égyptologie, potentiellement de façon à soutenir les arguments présents dans le film. Cela n’a JAMAIS été le cas.
Pour le reste, Jean Leclant est décédé en 2011 à un âge avancé, et il est aisé de faire penser aux morts ce qu’ils n’ont jamais dit. Le nom de Leclant a été cité à différents moments lors d’interview sur AdoFM, employé de façon allusive, cela sans qu’aucune image ne puisse confirmer les propos qu’il aurait tenus. Une fois encore, le peu que dit Jean Leclant à l’écran ne vient ni affirmer ni confirmer aucun élément essentiel, son rôle se limite donc à celui d’un faire-valoir.
II – Joseph Davidovits, l’allié ennemi
Joseph Davidovits est un ingénieur chimiste passionné à ses heures perdues par les pyramides. Membre ou ancien participant de nombreuses organisations et associations scientifiques, il intervient brièvement dans le film, mais revient régulièrement dans l’argumentaire des auteurs du film et de ceux qui en défendent la véracité supposée.
Pour quelle raison ? Eh bien parce que Joseph Davidovits a proposé une théorie des pierres ré-agglomérées intervenant dans la construction des pyramides. En d’autres termes, les pierres de Khéops n’auraient pas eu la nécessité d’être toutes taillées, mais pour une grande partie auraient fait intervenir des masses de calcaire reconstitué.
Cette idée lui a valu les foudres d’une partie du monde universitaire et de l’égyptologie pendant de nombreuses années et encore aujourd’hui.
Là où il tient un rôle trouble avec LRDP, c’est que son statut de « réprouvé » de la science (ce qui tient de la caricature – si de nombreuses personnes s’opposent à sa théorie, il compte également des partisans dans les universités françaises) devient un argument pour les auteurs du film : si lui a raison tandis qu’on dit qu’il a tort, alors si on dit que nous avons tort eh bien c’est que nous avons raison.
Je laisse à chacun le soin de juger de la rhétorique et d’une similitude possible entre ce raisonnement et le syllogisme d’Eugène Ionesco : « Tous les chats sont mortels, Socrate est mortel, donc Socrate est un chat ».
Autre élément pouvant jouer en faveur de Davidovits auprès d’une partie du public du film, sa théorie défendue dans « La Bible avait raison » où il fait des Hébreux un peuple aux origines égyptiennes, rappelant par certains aspects de sa démonstration celle du double Moïse à laquelle s’était livré Sigmund Freud dans « L’homme Moïse et la religion monothéiste ».
Néanmoins, deux choses viennent faire de ce Davidovits allié un ennemi potentiel de LRDP : tout d’abord le fait qu’il ne contredise pas totalement une autre théorie qui a été mise en avant par les opposants à LRDP, celle de Jean-Pierre Houdin (j’y viendrai bientôt).
Egalement, une phrase anodine sur le site de Davidovits, extraite d’un quatrième de couverture : « [Ma] théorie est unique car c’est la seule au monde qui :
• est basée sur des textes hiéroglyphes !
• est basée sur les technologies connues par les Égyptiens il y a 4000 ans, et ne spécule pas sur des outils non découverts ou une super-technologie extra-terrestre !
• résout tous les paradoxes technologiques et scientifiques relevés par les égyptologues ! »
Phrase qui va à l’encontre de ce que laisse deviner de nombreux points de suspension dans LRDP… mais patience !
Du coup, Davidovits, selon le contexte pourra tour à tour servir d’argument en faveur du film, en particulier lorsqu’il s’agit de l’employer comme un Galilée victime de l’ordre établi, les auteurs de LRDP s’empressant de s’inclure au même panier ; ou, devenir un ennemi, ce que laisse par moments entendre la dernière interview (troisième) donnée sur AdoFM.
III – Chris Wise, Monsieur tremblote
Comme de nombreux autres intervenants, Chris Wise est un spécialiste amené à se prononcer hors de sa spécialité.
J’ai choisi son nom plutôt qu’un autre, mais il ne sert ici que d’exemple-type, au bas mot 3 autres intervenants du film correspondent à un profil similaire : des spécialistes amenés à se prononcer sur des domaines où ils n’ont pas de spécialisation.
Chris Wise est donc ingénieur structure, son C.V. passe par les pays anglo-saxons les plus importants : Australie, Etats-Unis, Angleterre. Il a travaillé sur des chantiers contemporains et n’a aucune raison d’avoir étudié l’égyptologie ou spécifiquement les pyramides de Gizeh afin de pouvoir donner un avis précis et valable sur le sujet – tout au plus peut-il faire part de son ressentis, de ses appréciations mais en aucun cas de certitudes.
Pour l’anecdote, il a été ingénieur sur le chantier du Millenium Bridge de Londres. Un superbe travail a été fait sur ce pont, à tel point que le pont a dû être fermé quelque jours à peine après son inauguration, et pour cause :
« Avec un nombre plus important de piétons, le mouvement en bordure du pont était suffisant pour obliger les personnes à s’arrêter de marcher et s’accrocher aux rampes. A cause du risque d’accident, il a été décidé de fermer le pont après quelques jours afin d’effectuer des travaux de réajustement »
Alors, quand Chris Wise est interviewé dans LRDP au sujet de problèmes sismiques dans les pyramides, le spectateur moyen est en droit d’avoir des doutes, et de se poser des questions sur la fiabilité de son expertise…
IV – Christopher Dunn, le jongleur de soucoupes
Chris Dunn est présenté dans le film comme étant ingénieur. Tout est fait pour rendre sa réflexion sur les statues égyptiennes valide et purement centrée sur des questions d’ingénierie.
Quelques recherches et le site officiel de Chris Dunn suffisent pourtant à complexifier le personnage, éloignant celui-ci du profil de l’ingénieur-type et propre sur lui, concentré sur des questions pratiques et les interprétations correspondantes.
Car la théorie de Chris Dunn tombe très vite dans des savoirs perdus des « Anciens », des idées obscures de science cachée et quelques extra-terrestres disséminés ici ou là.
Et ce n’est donc plus une surprise de retrouver Chris Dunn un peu plus loin, auteur de science-fiction sur Analog SF.
V – Io Ming Pei, le clown malgré lui
Io Ming Pei, c’est l’architecte qui a élaboré une pyramide française : celle du Louvre. Dans le film, il intervient le temps d’une interview express, dont le montage total nous laisse quelques dizaines de secondes à peine avant de refermer le dossier, puisque, soi-disant Io Ming Pei avait un rendez-vous urgent.
En résumé, il ne sert à rien, ne vient parler de rien, et la voix de la narratrice se charge de lui attribuer de brèves pensées déjà plus longues que l’extrait d’entretien qui est proposé. Lorsque Io Ming Pei disparaît de l’écran, on ne comprend pas pourquoi est-ce que le réalisateur Patrice Pooyard a seulement souhaité le mentionner ou l’inclure à son film.
Pour le reste, LRDP nous laisse largement imaginer que Io Ming Pei détient des informations qu’il n’a pas partagées avec la personne qui le questionnait et qu’il en sait plus qu’il ne veut bien le dire. De nombreux spectateurs du film feront rapidement l’amalgame avec Dan Brown et son « Da Vinci Code » et l’idée d’une manipulation sous-jacente.
Quoi qu’il en soit, tout le respect que les auteurs vouent à Io Ming Pei se résume à cette phrase de Jacques Grimault (3e interview AdoFM) : « Io Ming Pei se paye notre figure »
VI – Jean-Pierre Adam, l’homme à abattre
Archéologue et architecte, Jean-Pierre Adam est présenté par la narratrice du film et lors de différentes interviews des auteurs comme « égyptologue », ce qui est faux et que lui-même réprouve : il est spécialisé dans l’architecture antique du pourtour méditerranéen. En d’autres termes, Gizeh n’est qu’un élément parmi tant d’autres, grecs, romains ou carthaginois par exemple.
Du coup, on peut se poser la question de savoir pourquoi il a été sélectionné par les auteurs du film pour être visiblement leur cible privilégiée, qu’il s’agisse de la narration du film ou des interviews ultérieures (les fameux « brosse à dent » et « tabouret » revenant comme argument-massue).
Il ne faut pas chercher bien loin pour répondre à cette question : parce que Jean-Pierre Adam est l’un des rares archéologues/historiens à s’être risqué à parler des théories OVNI vis-à-vis de l’histoire dans des livres parus dans les années 70 et 80.
Cela lui avait d’ailleurs valu une invitation sur le plateau de Bernard Pivot pour se confronter à des partisans de l’archéomanie et autres théories de l’étrange.
Chris Dunn d’un côté, Jean-Pierre Adam de l’autre, voilà que se précise en filigrane une opposition sous-jacente au film, auxquelles de nombreuses interventions de la narratrice font écho, l’idée d’OVNI ou d’extra-terrestres…
VII – Patrice Pooyard, le réalisateur/second/apprenti
Patrice Pooyard, pour l’instant, il n’y a pas grand-chose à en dire (je viendrai à évoquer différents points plus tard).
Réalisateur du film, il a réalisé des clips ici ou là, mais ses armes cinématographiques antérieures consistent en « Qui veut devenir une star ? », un film de fiction autour d’une émission de téléréalité.
Pour le reste, le rôle qu’il se donne lui-même dans le film (à travers la voix de la narratrice, qui n’est autre que sa femme) est celui de l’apprenti qui, rencontrant « l’informateur » (Jacques Grimault) va peu à peu s’élever vers la connaissance et le savoir. Une lecture aux résonnances ésotériques qui rappelle des notions d’astrologie ou de franc-maçonnerie.
Au cours des différentes interviews, à l’exception de celle qui a eu lieu à la télévision japonaise, il a toujours été en compagnie de Jacques Grimault à qui il a laissé l’essentiel du débat et de la réflexion. A force, Patrice Pooyard/Pouillard semble se contenter du rôle de second, alors qu’il est tout de même le maître d’œuvre du film, responsable de la caméra et de la réalisation.
Et il faut lui reconnaître au moins cela : si un phénomène internet s’est créé autour de LRDP c’est avant tout parce que le film est dynamique et efficace, bref, que pour ce qui est de la forme, Patrice Pooyard a fait un bon boulot.
VIII – Olivier Krasker-Rosen, le Gollum
« Gollum », c’est le nom que lui a donné Jacques Grimault lors de ses interventions radiophoniques, surnom qu’il n’a cessé de réemployer à toutes les sauces depuis, au cours de ses différentes interventions.
Olivier Krasker-Rosen, c’est le producteur principal du film, le chef d’orchestre derrière la société de production Ekwanim.
Lorsque vous voulez voir le film LRDP et que vous tombez sur le message : « La Révélation des Pyramides… Cette vidéo n’est plus disponible suite à une réclamation pour atteinte aux droits d’auteur soumise par Ekwanim Productions », eh bien ce message, c’est de la faute d’Olivier Krasker-Rosen.
Olivier Krasker-Rosen d’ailleurs, ce n’est pas seulement le producteur, c’est également l’un des trois scénariste du film, comme l’indique la page IMDB de celui-ci. Les deux autres, ce sont Patrice Pooyard et Jacques Grimault.
Mais le problème, c’est que « notre associé a perdu la boule » (dixit Jacques Grimault), bref que le Gollum ferait obstruction à LRDP et qu’il y aurait un (voire plusieurs) procès en cours au sujet des droits d’auteurs autour du film. Du même coup, il y aurait des problèmes de production/réalisation/diffusion de la suite prévue à LRDP ; de même que Jacques Grimault serait dans l’impossibilité de publier son livre complémentaire au film.
Dernier point, Olivier Krasker-Rosen apparaît également dans les milieux ésotériques, visiblement fasciné par la pierre philosophale comme l’évoque le sommaire (page 24) du numéro de mars 2004 de « Le magazine du Bibliophile ».
IX – Erich Von Däniken, la référence qui se fait oublier
A aucun moment du film le nom d’Erich Von Däniken n’est mentionné. Par contre, lorsqu’ils évoquent Christopher Dunn sur AdoFM, Jacques Grimault et Patrice Pooyard y ajoutent un autre nom comme référence : Erich Von Däniken. Et du coup, je ne peux résister à l’idée de vous parler de cette figure incontestable du milieu ufologue, une fois de plus appelée à la rescousse.
Ce suisse de près de 80 ans est un spécialiste du phénomène OVNI ; écrivain de Science-Fiction alors qu’il a une trentaine d’années, il passe au fur et à mesure des années de la position d’auteur de fiction à celle de penseur de la théorie des Anciens Astronautes.
Wikipédia indique « Sa théorie suppose qu’il existe d’autres voies que celles unanimement acceptées par le monde scientifique et historique », une formulation qui rappellera certains accents d’un film que beaucoup ici ont vu…
Au-delà, Von Däniken est l’une des principales personnes à l’œuvre derrière la série de reportage « Ancient Aliens » aux côtés de Giorgio A. Tsoukalos. Ceux qui iront voir quelques épisodes d’Ancient Aliens, et en particulier celui consacré aux pyramides d’Egypte trouveront des points communs avec LRDP. Bizarrement, seul le nom de Von Däniken a été mentionné par les auteurs de LRDP et encore, en dehors du film, sur AdoFM.
Loin de se limiter là, Erich Von Däniken est allé jusqu’à construire un Disneyland dédié aux OVNI, le JungfrauPark d’Interlaken en Suisse (autrefois Mystery Park). Vous pourrez notamment vous y divertir et apprendre plus sur l’utilisation de l’électricité dans l’Egypte antique, jouer au milieu du calendrier maya, explorer Mars ou suivre les lignes de Nazca. Que d’aventures !
Reste à ajouter à cette liste le personnage principal de LRDP, l’auteur-informateur Jacques Grimault, et évoquer comment celui-ci fait le lien entre différents acteurs évoqués ici… et avec d’autres !
Jacques Grimault est suffisamment complexe et de nombreux enjeux l’entourent qui justifient que je lui consacre le prochain article de la série à lui tout seul.
Si certains lecteurs de ce site (voire les personnes citées) souhaitent compléter ces différents portraits par des informations supplémentaires, ils sont les bienvenus : laissez un commentaire !
Dans le désordre, je tiens à remercier différentes personnes, internautes ou amis. Le temps d’une réflexion, d’une lecture, d’un rire, d’un verre ou d’une information ils ont contribué à l’élaboration de ces articles.
Merci à ArtemisFr, Cancoillote, CerberusXt, Col, Félix, Hélène, Irna, Jonathan, Juanito, Julien, Legin, Lisore, List, Lupin, Nico, Nor, Ougrioum, Overblasé, Sylvie, Watchinofoye, Yokho.Partie 1 : Mise en scène du spectacle
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LES COMMENTAIRES (1)
posté le 28 août à 17:54
Ce que vous dites au sujet de l'interview de Jean Leclant est malhonnête. Patrice Pooyard a répété à mainte reprise que la version DVD de La Révélation des Pyramides, qui aurait due sortir si Olivier Krasker-Rosen avait pas fait ses malversations, contenait 13h de bonus contenant l'intégralité des interview.