Après une petite marche au Père Lachaise, le ventre de l’orgre réclame son dû. Je descend Ménilmontant en misant sur une salade. Le restaurant visé est fermé. Un autre attire le regard : un gréco-kurde. Sûrement par méconnaissance, lorsqu’on me parle de cuisines grec et kurde, je suis très basique. Le vrai grec, des salades, de la fraîcheur. Le kurde, des grillades. Zagros, ton heure est venue ! Et comme on est deux pour le coup, on va d’autant pouvoir t’essayer.
Pas Zagros sur la patate
La terrasse est alléchante avec le soleil de ce dimanche. Mais la fraîcheur de l’hiver se rappelle rapidement à notre bon souvenir et nous pousse à l’intérieur. Là, un première salle de restaurant s’offre à nouveau. C’est clair. C’est propre. Des tapis a priori ancien tapissent les murs. Les tables chaleureuses. L’accueil tout autant. On s’installe, on prend la carte en main. On veut rester sage, donc une seule entrée qu’on se partagera suivi d’un plat par tête. Bon pas si sage, on commande un vin grec rosé pour accompagné.
Et là, commence un ballet de saveurs s’engage. Entre un vin jeune mais non pétillant, à la couleur cuivrée et au goût vert et fruité, l’assortiment de salades diverses et fraîches (et la féta, …), ou encore les plats … Le régal n’a d’égal que le coup de fourchette qui se fait presque délicat pour profiter de la dégustation de chaque bouchée. Les viandes grillées sont fondantes. Pas un assaisonnement de trop. Les légumes en papillottes enchantent les papilles. Mon seul bémol ? Je me forcerais à dire que la pomme de terre au four aurait pu être un poil plus cuite/grillée. Mais cette remarque est vraiment là pour chipotter. Les quantités sont parfaites, équilibrés. Ce n’est pas trop. Ce n’est pas trop peu. C’est juste ce qu’il fallait, même pour un orgre comme moi.
Repus et heureux du repas proposé, on ne peut refuser l’appel gourmand d’un dessert. Là, on se dit qu’on a vraiment été gourmand en voyant la générosité du dessert. Ca change des restaurants où l’on se mort les doigts au dessert. L’addition arrive alors, c’est dans la moyenne parisienne. Mais vu le repars, cela le vaut amplement. Rien que d’écrire ces quelques lignes et me souvenir de ce repas, je salive comme un chien devant un os tout frais. Et la qualité du service renforce l’envie de se rassoir à l’un de leurs tables.
Le 20e, que cela soit côté Belleville ou Père Lachaise, dispose vraiment de nombreuses perles culinaires à des tarifs abordables et c’est toujours un plaisir de pousser la porte de nouvelles tables à découvrir.