Alejandra menassa de lucia - si ça c'est l'amour...

Par Ruedelapoesie @ruedelapoesie

(l'original suit la traduction)
Peu m’importait,
que tu m’aimes,
ni que ton corps s’enroule
sur d’autres peaux féminines,
ni que d’autres femmes t’écrivent des poèmes d’amour.
Je suis devenue aveugle,
je jouais à cogner
mes yeux contre le feu,
je jouais à les déshabiller de leurs paupières;
je jouais à me faire tourner
à l’envers, depuis les bords
infinis de mon sexe.
Ça ne me faisait rien du tout
ni que tu sois juge ou musicien,
ou que tu fasses palpiter quelques cœurs
au rythme de ton âme.
J’ai récupéré peu à peu
le regard.
J’ai fait de toi la seule réponse
à toute interrogation, et ça, ça n’était pas l’amour.
Tout fut gris sauf l’aimé,
et ça, ce ne fut pas l’amour.
Ce que j’ai aimé, je l’ai piétiné, je l’ai maudit
et ce n’était pas ça non plus.
Athlète de l’amour
Amant de l’amour,
je me convoque,
incommensurable fée des rencontres
soleils d’argent gelé pour mes mains
gercées par le temps,
fleuves de vent orageux,
convulsion du temps dans mes pupilles.
----------------- texte original
SI ESTO ES EL AMOR...
No me importaba nada,
ni si me amabas,
ni si tu cuerpo se enredaba
en otras pieles femeninas,
ni si otras te escribían poemas de amor.
Fui quedándome ciega,
jugaba a hacer chocar
mis ojos con el fuego,
jugaba a desvestirlos de sus párpados;
jugaba a darme vuelta
del revés, desde los bordes
infinitos de mi sexo.
No me importaba nada,
ni si eras juez, o músico,
o hacías palpitar algunos corazones
al ritmo de tu alma.
Fui recobrando poco a poco
la mirada.
Hice de ti la única respuesta
a todo interrogante, y eso no fue el amor.
Todo fue gris menos lo amado,
y eso no fue el amor.
Lo que amé lo pisé, lo maldije,
y eso tampoco era.
Atleta del amor,
amante del amor,
me convoco,
inconmensurable hada de los encuentros
soles de plata helada para mis manos
ajadas por el tiempo,
ríos de viento huracanado,
convulsionar del tiempo en mis pupilas.