Die Hard 5 : déception ou illusion
Avant d’aller voir ce film la semaine dernière, j’avais lu pas mal de critique, tellement la bande annonce me faisait peur. A chaque fois, même retour : très gros/bon spectacle la première moitié du film, dans le pure style Die Hard puis une seconde partie baclée. Je me dis alors que ca sera toujours mieux qu’aucune minute dans le pure style Die Hard.
Je pars, je m’arme du nécessaire pour ce genre film (dont des provisions), je m’installe, le film commence et là, c’est le drame. Mais où vous avez vu le pure style Die Hard ? Oui on prend les quatre précédents films (et malheureusement, le quatrième est trop présent), on mixe le tout au shaker, pas à la cuillère, et on obtient un film tout entier aberrant et qui ne respecte en rien la saga Die Hard.
Juste pour rappel, notre ami John est le genre de flic qui se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment. Plus il fuit les emmerdes, plus il les trouve. Souvenez-vous les conduits de ventilations du Nakatomi Plaza ! Puis une fois dans la merde jusqu’au coup, il ne pouvait plus faire marche arrière. Même le quatrième film respectait au moins cette règle. Mais là, non ! Dès le début, John se montre volontaire : d’un pas bien assuré, il fonce tête bessée dans les emmerdes, quite à en générer sans réfléchir. Un vrai cowboy. On dit que la vieillesse rend sage … Pour John, c’est le contraire.
Alors où, on bouffe pendant de la première moitié de film de l’action dont le scénario tient sur le fil du rasoir. Par contre, la réalisation, les faux raccords … on est en pleine série Z. Rien que la course poursuite en voiture qui occupe une bonne partie de cette partie est hallucinante. On roule à contre sens sur les quais de la Moskva. On dégomme des voitures. Puis la seconde d’après, on est dans une artère qui déboule sur le même quai, en sens opposé du précédent passage, mais pour autant toujours à contre sens avec les mêmes voitures accidentées sur le bas côté. On remarque la même chose pour un semi qu’on croise une première fois au début, puis deux fois entre temps, pour finir la course encrée dedans. On a peu tourné selon la vidéo, mais le trafic automobile lui s’est téléporté d’un sens de la route à l’autre comme par magie. Voire à changer d’orientation sur la même voie. Bref … Et le reste de la première moitié est du même accabit.
Puis, passé le coup de théatre à mi parcours, même le scénario devient baclé. Vu qu’on a déjà ruiné la moitié de Moscou (le palais de justice, les quais, les artères principales, un hôtel de luxe, et j’en passe, sans compter le tank, un superbe MI-24 et tout le feu d’artifice qui va avec … Bah il fallait bien trouvé mieux à faire. Quoi de mieux de faire un second grand n’importe quoi directement à Tchernobyl ! En fait, je viens de tilter, mais le scénariste a du y aller pendant ses dernières vacances. Cela explique l’état de ses neurones.
J’ai honte pour John. Et même le passage de flambeau à Junior se fait dans notre douleur. Un supplice. Une honte à payer. Deux heures de ma vie irrémédiablement gâcher. Je crois que, mis à part Immortel où je m’étais endormi, je n’avais jamais ressenti ce tel sentiment de gâchi et de tristesse en sortant du cinéma. John (Moore) m’a tuer. John a pulvériser tous mes neurones. J’irais me réconforter seul devant les trois premiers. Yippie Kay Yay, pauv’ con.