La physique est parfois une science proche de la fiction qui peuple souvent le réel d’objets et de substances imaginaires tels que différents types de particules exotiques, d’énergie ou de matière noire etc., la liste est très longue. Pour notre part, nous partons d’un postulat épistémologique fondamental : la complexité ne se déploie qu’à partir d’une base de simplicité fondamentale d’une substance première : la prématière.
Nous avons longuement détaillé sur ce blog et nos sites les propriétés originales de cette prématière qui constitue la substance homogène et continue de l’espace, de tout l’espace. C’est à partir de cette prématière uniforme que peuvent surgir les 3+1 particules uniques de matière permanente dont la combinaison constituera le réel matériel proprement dit. Cela signifie que tous nos objets et tous les atomes du vivant auront pour origine cette prématière et que nous sommes nous-même en quelque sorte un composé de cette substance de l’espace à laquelle nous ferons retour lorsque tous les matériaux de notre planète seront dispersés en rayonnements lors d’un cataclysme final (que nous décrivons par ailleurs.)
Mais entre la prématière et à la matière nous devons insérer un état intermédiaire de transition : l’état ondo-photonique. Celui-ci est composé des ondes résultant de la mise en mouvement de la prématière et des photons produits par la densification de ces ondes et à partir desquels les particules de matière vont pouvoir surgir.
Ainsi le réel se décline selon trois états différents : prématière, état ondo-photonique et matière. Ils emplissent totalement le concept de réalité physique comme seuls objets capables d’actions et de réactions. Il ne saurait exister en conséquence d’autres objets physiques qui n'émargeraient pas à l’un ou l’autre de ces états.
Il y a trois modes fondamentaux du réel :
1) Celui de (l’étant) éternel de l’espace dont (l’étant-présent) est une substance qui possède certaines propriétés de la matérialité mais qui n’ex-iste pas puisque non individualisable ni soumise au temps.
2) L’ étant en mouvement de l’onde et du photon qui ne peuvent exister qu’à la vitesse de la lumière.
3) L’étant temporel de la matière qui conserve cette substance de l’espace comme mémoire de son origine.
La substance éternelle de l’espace ou prématière est un étant réel mais n’ex-iste pas au sens où le préfixe « ex » suppose une émanation de quelque chose, ce qui est le cas de la matière qui reçoit son être de la substance de l’espace et qui, en s’en extradant passe à l’ex-istence de la matérialité. La substance de l’espace existe puisqu’elle est constituée en objet physique susceptible d’actions et de réactions mais ne possède pas tous les attributs de la présence effective « classique » (temporalité, individualité, matérialité). Elle ne s'extrait de nul "lieu" ni n'a procédé d'un changement d'état d'une autre substance antérieure. L’espace-substance n’est pas un étant-plein, lequel désigne uniquement un individu discontinu de la matérialité. Pour définir son statut nous devons user de parenthèses (étant) pour signifier à la fois sa réalité mais sa non matérialité. L’ex-istence ne concerne que les deux états individualisables et discontinus à savoir celui des ondes/photons et de la matière des particules.
Jusqu’à présent, seuls ces deux derniers états – parce que perceptibles par nos sens et nos instruments - ont eu droit de cité comme constitutifs du réel. Toute la difficulté que nous rencontrons est de donner statut, crédibilité et " réalité" à une substance partout présente et pourtant ignorée de tous.