Les deux ont comme point commun de connaître fatigue, culpabilité et lassitude au quotidien, avec la sensation qu'elles ne s'en sortent jamais. Même se relaxer devient problématique, car il y a sûrement mieux à faire...
La solution évidente consisterait à leur conseiller de s'écouter, et de faire passer leur bien-être en premier, en s'habituant à limiter, voire refuser, les sollicitations excessives...
Une solution totalement inopérante - et pour ainsi dire contre-nature - car elle reposerait sur ce qu'elles considèrent comme un égoïsme forcené.
Comment leur permettre de sortir de ce dilemme ? En éclairant cette nuance confusante...
Il y a une différence entre l'égoïsme et l'égocentrisme.
Ce dernier terme est une position acceptable quand on se sent débordé, ou quand les limites ont été dépassées. Il faut se recentrer sur soi : ce que l'on ressent, ce que l'on pense, ce que l'on se sent capable de mettre en oeuvre. Recontacter son intuition - ou se ressenti intérieur - et se demander si on en a vraiment envie, si ce choix est vraiment un choix et non une réponse "pour faire plaisir". L'égocentrisme suppose d'avoir une bonne connaissance de ce que l'on est et de ce que l'on éprouve, en se respectant.
Car l'altruisme bienveillant mais tyrannique nous expose non seulement à la fatigue, mais aussi à la frustration, voire le ressentiment. On en veut aux autres - autant qu'à soi-même.
L'égoïsme est un repli individualiste, qui fait penser : "Moi d'abord !"
L'égocentrisme est une prise de conscience réaliste qui fait penser : "Moi aussi !".
Dès lors, il devient possible de s'orienter en fonction de ce que l'on sent, y compris quand on se dévoue aux autres, et cela sans sacrifices.