Une fois de plus, cette exposition est une réussite. Le lieu se prête magnifiquement à ça et la lumière tamisée termine le décor. Je craignais un alignement sans âme de robes prêtées par le musée Galliera, le musée de la mode de Paris. J’ai été rassurée dès le début. La première partie nous permet, novices, d’entrée dans ce monde par la lorgnette des ateliers d’hier et d’aujourd’hui, rappelant les codes et les règles pour obtenir la dénomination « Haute-Couture ». De centaines d’ateliers à la fin du 19ème siècle à une dizaine aujourd’hui, c’est un hommage aux multiples corps de métiers et à leur minutie, à travers des photos, des croquis et des patrons. Ma touche préférée, les photos en noirs et blancs des mains de ces façonneurs de tissu. J’ai appris un tas d’anecdotes et de superstitions de ce milieu.
La seconde partie se situe dans la salle principale, à la voûte travaillée. Des dizaines de robes du soir, de cocktail et de tailleurs de 1900 à 2013 sont réunies. A travers elles, c’est aussi l’histoire des femmes et de leur évolution dans la société qui se reflète. Avec de jolies parallèles de coupes, de couleur, de matière et de styles, qui, sans cesse, s’inspirent les unes des autres, tout en proposant de la nouveauté à chaque coin de vitrine. Quelques accessoires complètent richement cette exposition.
Comptez une bonne heure à l’intérieur. Je n’ai pas vu passer le temps entre rêverie d’époques que je n’ai pas connues, et envie de regarder d’un peu plus près le travail si soigneux des ateliers Swarovski, fournisseurs officiel des couturiers et des brodeurs en cristaux. C’est bien le partenaire indispensable de cette exposition. Un vrai régal !
Roseline
Paris Haute Couture, hôtel de ville de Paris, du 2 mars au 6 juillet, entrée gratuite.
Tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés, de 10h à 19h.