« Ne dis pas que tu n’aimes pas si tu n’as pas goûté ». Cette phrase, nous l’avons tous entendue dans notre enfance, devant notre assiette de haricots verts. Il serait peut-être bénéfique de la mettre plus souvent en pratique, non? C’est en tout cas ce que l’on pourrait dire à propos du regard des français sur le cinéma indien. En effet, Bollywood est souvent caricaturé, raillé, mais finalement, il est plus que jamais apte à nous surprendre et à répandre en nous son pouvoir addictif. Je vous invite aujourd’hui à le (re)découvrir…
Le cinéma indien vient de fêter son 100ème anniversaire et n’a toujours rien perdu de son éclat. L’industrie réalise plus de 1000 films par an, plaçant le pays en tête de la production mondiale. Ses films rassemblent chaque jour des millions de spectateurs autour de numéros colorés de danses et de chants, et de thématiques d’amours contrariées. Ces caractéristiques en font un genre unique au monde, qui nous rebute ou bien nous charme totalement. Cependant, on ne peut plus s’arrêter sur ce seul aspect: le cinéma indien évolue, les films changent, les attentes des spectateurs aussi. Les réalisateurs osent davantage, ils cherchent l’originalité, parfois même la provocation. Les films d’aujourd’hui s’éloignent de leur rôle initial de simple divertissement et amènent le spectateur à plus de réflexion. Dernièrement, nous avons ainsi pu apprécier des films tels que « Barfi »(2012), « Talaash »(2012), « Kahaani »(2012), « English Vinglish »(2012), « The Dirty Picture »(2011), ou encore « I Am » (2010), qui ont abordé des thèmes innovants tels que le handicap, les mélanges culturels ou encore l’homosexualité.
Le cinéma hindi est connu internationalement sous le nom de « Bollywood », fusion de « Bombay » et « Hollywood ». Ce terme suppose une comparaison entre eux, nous préfèrerons donc parler de « cinéma hindi ».
Et si celui-ci est le plus connu à travers le monde, il existe en réalité de nombreux « cinémas indiens », très différents les uns des autres. Chaque région possède le sien: ainsi, dans la même série que « Bollywood », on retrouve « Kollywood » (cinéma tamoul), « Tollywood » (cinéma télougou), « Mollywood » (cinéma malayalam), etc.
Il y a longtemps déjà, les français ont pu découvrir le cinéma hindi grâce à la projection de Blockbusters tels que « Kabhi Khushi Kabhi Gham » (2001), « Lagaan » (2001) ou encore « Devdas » (2002). Depuis, quelques rares films ont fait le chemin jusqu’aux salles françaises, malgré le succès présent pour chacun d’eux.
Mais ne boudons pas notre plaisir, car depuis 2011, les spectateurs français ont pu visionner des dizaines de films indiens (hindi et tamoul), et ce grâce à la société « Aanna films », qui a pris le pari de les projeter sur les écrans français dans les jours suivant leur sortie en Inde.
Une petite révolution, donc, pour les amateurs français de films indiens, mais aussi pour les indiens vivant en France, et la promesse d’une nouvelle image de ce cinéma, dont la vision est depuis (trop) longtemps limitée à des clichés peu favorables.Alors, où que vous soyez, foncez dans les salles de cinéma, remplissez vos yeux, vos oreilles et votre cœur, et, qui sait, peut-être que nos chemins se croiseront !
« Kahaani » de Sujoy Ghosh (2012)
« Dostana » de Tarun Mansukhani (2008)
« Rowdy Rathore » de Prabhu Deva (2012)
Découvrez le portrait de Claire Chaigneau !