J'ai tout de suite aimé son premier album. J'ai aimé la musique, la voix, l'écriture.
Quand j'ai su que Lou Doillon passait à La Carène à Brest, aller la voir en concert me paraissait logique.
La salle était blindée. Pas étonnant.
Je suis arrivée, la première partie touchait à sa fin. The Last Morning Sountrack.
Jeune groupe de la scène rennaise avec Sylvain Texier, auteur-compositeur-interprète, et une jeune fille au violoncelle. Leur musique est hyper mélancolique, teintée de nostalgie et très très très calme. Trop à mon goût pour un live. Un titre doux, ok. Deux titres doux, ok. Tous les titres très très doux... au bout d'un moment, c'est soporifique. Ecouter ça chez soi, tranquille, je ne dis pas. Mais en concert... Ca aurait mérité un peu plus de variations. La musique de The Last Morning Sountrack a besoin d'intimité. Une salle de concert, même petite comme celle de La Carène, dilue les morceaux purs et délicats.
Et puis Lou Doillon.
Elle est arrivée dans un long manteau gris, qui à première vue, fait vieux manteau qui a traîné pendant des lustres, et qui au second coup d'oeil sent la haute couture.
Jeans gris, chemisier blanc. Elégante. Très élégante. Elle a le physique des Gainsbourg, de sa mère Jane et de sa soeur Charlotte, mince, fine. Je la trouve belle.
Elle a l'air d'être étonnée d'être là, sur scène. Elle sourit, beaucoup. Déconne au micro. Et puis, elle chante. Certains pourraient se demander si le live est aussi bon que l'enregistrement studio. Je les rassure immédiatement : la voix est là et bien là. Lou Doillon me fait penser à Alela Diane et même parfois à Amy Winehouse. Une voix grave, oscillant entre le blues et la country.
Les chansons sont très bien interprétées, les jeux de lumière sont beaux, les musiciens sont biens... bref, je passe une bonne soirée.
Je me tape une fixette sur les mains de Lou Doillon. Elles sont magnifiques. Lou chante en les faisant danser. Ses mains comme des ondes musicales. Ongles vernis noir, doigts très longs, poignets très fins. J'adore. En plus de sa voix, je craque pour ses mains.
En milieu de concert, Lou prévient. Elle n'a fait qu'un seul album, elle n'a donc pas beaucoup de titres à chanter. Elle a l'air de s'excuser. Une jolie reprise des Clash, “Should I Stay Or Should I Go”, en version très folk pour étoffer son répertoire. Mais le titre que je retiendrais de ce concert, c'est indéniablement "Places", chanté dans la pénombre. Un "Places" magique. Qui commence très bas, qui monte, qui monte, qui monte encore, qui monte, qui monte, qui monte toujours. Un "Places" vibrant.
J'ai aimé Lou Doillon en concert.
Un seul bémol : le concert a été très très court. Une heure. Une heure de concert. C'est trop peu. J'avais envie de plus.
J'irai très certainement voir le prochain.