SFR, le deuxième opérateur français, s’apprêterait à fermer 150 de ses 850 boutiques qu’il détient à ce jour d’ici à la fin de l’année prochaine, soit 2014. La filiale de Vivendi aurait rassemblé début février les responsables des espaces SFR et des filiales de distribution (SFD et 5 sur 5) lors d’un séminaire à la Martinique pour leur annoncer la nouvelle. Cette décision importante en soi puisque qu’elle concerne plusieurs employés est due à Free Mobile. Le quatrième opérateur qui s’est lancé dans le marché de la téléphonie en janvier 2011 a jeté un sacré pavé dans la marre en annonçant une offre toute illimitée pour seulement 19,90€/mois. Son secret réside dans sa méthode de vente. Free Mobile fonctionne sous un système appelé « SIM-Only », à savoir que le téléphone et la carte SIM sont détachés. Le « SIM-Only » connait d’ailleurs un succès assez important depuis janvier 2011, de plus en plus de français sont demandeurs de ce genre d’offres plutôt que celles proposées avec engagement et téléphone subventionné. SFR estime que, selon des documents distribués aux élus du comité d’entreprise fin novembre, le succès pourrait quadrupler à terme, passant de 13% en 2012 à 40% d’ici les mois à venir.
Vivendi, la maison-mère de SFR, prévoit pour l’année en cours un recul d’environ 12 % du résultat opérationnel. Il prévoit également de réaliser un chiffre d’affaires de 10,3 milliards d’euros en 2015, c’est-à-dire 1 milliard de moins qu’en 2012. Pour sortir la tête de l’eau, SFR devra tout miser sur la 4G afin de concurrencer aussi bien Free Mobile qu’Orange et Bouygues Telecom. Néanmoins, Stéphane Roussel, le PDG de l’opérateur au logo rouge, avait annoncé que RED (ndlr : ses offres low-cost, donc « SIM-Only ») ne bénéficieraient pas de la 4G. Les temps peuvent changer, SFR n’a plus le choix et doit réagir pour rester sur pieds.
Source | Les Echos
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