Revue l'Artiste

Publié le 03 mars 2013 par Lilioto

La revue l'artiste fondée en 1831 au 19e siècle est d’une étude fondamentale pour nous, artiste plasticien en 2013, afin de saisir aujourd’hui l’emprise scandaleuse des institutions d’art contemporain, la face voilée du pouvoir politique, industriel et financier sur la création artistique contemporaine dans les arts plastiques et dans l'art contemporain.

Cette revue d'art l’Artiste qui fut éditée pendant un siècle, avec l’intitulé " histoire de l’art contemporain " à partir de 1867, puis de revue avec l’intitulé " revue d’art contemporain " démontre que l’art contemporain n’est pas la propriété intellectuelle du 20e siècle malgré les mensonges, la propagande des institutions d’art contemporain en France, des écoles des Beaux-Arts où les étudiants sont manipulés comme nous l’avons été nous-mêmes étudiants manipulés dès la fin des années 70 et début 80 dans ces mêmes écoles des Beaux-Arts. Cette revue " l’Artiste " nous éclaire sur l’instrumentalisation politique et culturelle en France qui est née à partir du début des années 70 sous Pompidou, qui voulait un art contemporain bon chic bon genre, de bon goût et surtout sous la mainmise du pouvoir politique et des technocrates culturels aux ordres.

L’intitulé " art contemporain " regroupait au 19e siècle comme au début du 20e siècle tous les arts sous toutes ses pratiques et expressions, arts plastiques, littérature, poésie, danse, théâtre, etc. Depuis le début des années 70 sous Pompidou, le pouvoir politique a décidé que l’art contemporain ne relevait plus que des arts plastiques et des artistes plasticiens. Cette décision n’a pas été actée par une rupture artistique d’avant-garde qui avaient déjà des pratiques artistiques transversales depuis les années 50, mais bien sous la seule décision des pouvoirs politiques et culturels en France qui voulaient faire main basse sur la création contemporaine dans les arts plastiques. Il a fallu cette dérive sémantique qui s’inscrit d’ailleurs dans l’ère de la globalisation néo libérale appelée mondialisation (autre dérive sémantique) qui a commencée à être instaurée en France sous Georges Pompidou, ancien directeur général de la Banque Rothschild, un président de la République au service des financiers. Cette manipulation et cette instrumentalisation était nécessaire pour que le pouvoir politique, conservateurs, technocrates, l’univers de la finance et de l’industrie reprennent en main une création artistique qui leurs échappaient depuis trop longtemps, et en la cadenassant avec des pratiques culturelles muséales. Cette dérive sémantique qui n’a aucun sens, absurde, car il est évident que l’art contemporain englobe toute la création artistique sous toutes ses expressions, permettra de segmenter l’activité des artistes plasticiens, les professionnaliser dans un secteur de diffusion prédéterminé, contrôlé, surveillé, inspecté, comme le sont tous les secteurs du monde du travail. Cette manipulation culturelle va diviser volontairement la communauté artistique, initiés et exclus, l'objet a été et est de limiter chez les artistes leur pouvoir sur leurs propres créations.

Une régression muséale contemporaine décidée par des technocrates de la culture nommés par les élus bride la créativité, une pratique du vivant en mode stationnaire dans le musée. Cette revue d’art l’Artiste est le miroir d’un débat culturel et surtout artistique au fil des décennies entre progressistes, monarchistes, libéraux, conservateurs, ultraconservateurs (extrême droite). On trouve dans cet espace rédactionnel de la revue l’artiste du 19e siècle des prises de position, des engagements, des critiques, une vie artistique que l’on ne trouve pas dans les magazines ou revues d’art contemporain aujourd’hui. Nos espaces de presse d’art sont cadenassés par les encarts publicitaires dont les institutions, les collectivités territoriales, fondations privées sont friandes et qui font les fonds de commerce et tout simplement le fond de survie de cette presse spécialisée dite magazine ou revue d’art contemporain.

Aujourd’hui, j’essaie d’intervenir sur Wikipédia par exemple pour faire modifier les mensonges écrits sur la page Wikipédia « Art Contemporain », mais ne sachant pas qui contrôle cette page, mes interventions dans la page de discussion art contemporain ont été retirées et elles ont été mises ailleurs. Rien de bien méchant, le truc classique ! Il est évident qu’il y a des vérités qui fâchent et les institutions d’art contemporain en France avec la bénédiction des élus feront tout pour empêcher un débat contradictoire public surtout lorsqu’il résulte des artistes eux-mêmes. Des artistes aujourd’hui à qui on a retiré toute forme de pouvoir sur le devenir de leur propre vie et de l’avenir de leurs propres œuvres.

Mais les choses changent, la population française comme dans d’autres pays prend conscience de cette instrumentalisation globalisée dont la seule visée est la prédation financière par la généralisation d’une régression intellectuelle et sociale. Je pense qu'il y a de l'espoir !

Lili-oto artiste plasticien / art contemporain