Le jour précédant la mort de Robert Mapplethorpe, Patti Smith lui promit d’écrire leur histoire et c’est avec brio qu’elle se livra dans ce roman autobiographique qui remporta le prix du livre rock en 2011.
Tout commence en 1967 quand elle décide de quitter le New Jersey pour New York afin de réaliser son rêve : devenir artiste. Elle va y connaitre la rue et la faim, mais surtout Robert Mapplethorpe.
Tous les deux ont une passion extraordinaire pour l’art. Ils vont s’aimer, créer ensemble, se soutenir et se pousser mutuellement jusqu’au sommet de leur art. Lui son mentor l’artiste débordant de créativitée qui deviendra l’un des plus grands et controversés photographes américains, elle son élève et sa muse qui deviendra poétesse et la star du rock que l’on connait, surnommée la marraine du punk. Dans ce récit, elle nous embarque dans leur vie de bohème faite de logements délabrés, de petits boulots, mais surtout de rêves et de soif de liberté. Elle nous raconte l’ascension de deux personnes inséparables, tantôt amis tantôt amants qui s’installent au mythique Hôtel Chelsea, lieu rempli d’artistes cosmopolites qui vont changer leurs vies. Ils fréquenteront Andy Warhol et sa cour à la Factory, croiseront des stars du rock comme Janis Joplin, Jimmy Hendrix ou Lou Reed et des écrivains comme William Burroughs et Allen Ginsberg.
Ce livre est une ode à son amour disparu et un témoignage riche du New York « arty » des années 60-70. Il est rempli d’anecdotes. On y apprend par exemple que c’est en voyant Jim Morrison sur scène lors d’un concert des Doors que Patti Smith a pris conscience qu’elle pouvait en faire autant, qu’elle pouvait être à sa place sur scène.
Au fil des pages on découvre des clichés de leur vie quotidienne, des photomatons et des photographies de leurs oeuvres comme le célèbre portrait de Patti Smith photographié par Robert Mapplethorpe qui deviendra la pochette de l’album Horses.
Just Kids est à l’heure d’aujourd’hui le livre « rock » le plus sincère et le plus touchant que j’ai pu lire …