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Cathophobie française : nous crèverons tous du tout-puissant « humour »

Publié le 03 mars 2013 par Tchekfou @Vivien_hoch

Tribune libre de Vivien Hoch, publiée sur l’Observatoire de la christianophobie papier : pour s’abonner

Alors que le plan Marshall de lutte contre l’homophobie est mis en place dans toutes les strates de la nation française (récemment, la Ministre Najat Belkacem affirmait vouloir également contrôler Twitter, « surtout pour lutter contre l’homophobie »), le « plan dérision du catholicisme », qui est en quelque sorte le pendant idéologique du plan de lutte politique contre l’homophobie, marche également à plein. 

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La renonciation de Benoit XVI fut l’occasion de prêches nauséabondes et insultantes, minables et médiocres, vectorisées par des tweets (ainsi Mme Delaumnay – qui est Ministre de la République – affirmant que « Benoit XVI a oublié de la consulter avant de prendre sa décision »), des « Off» journalistiques (M. François Hollande – Président de la République – ayant déclaré que « nous ne présentons pas de candidat » au Conclave) ou des chroniques radiophoniques (Thomas Legrand sur France Inter, justifiant le 18 février l’attentat des femen à la cathédrale Notre-Dame de Paris par la « misogynie de Benoit XVI » et le fait qu’elles étaient « moins à poil que Jésus» (sic.) ; ou encore sur RTL le 12 février, où l’on pouvait apprécier la finesse de Charlotte des Georges qui « vomissait » sur Benoit XVI).

Bref, de loin et avec un amusement certain, le petit monde médiatico-politique joue sa petite scène dérisoire sans les auto-limitations de l’outrecuidance et de la connerie. Paupérisation du débat démocratique, dérision de toute forme de transcendance et insignifiance de la parole engagée deviennent les souverains poncifs d’un monde banal, désorienté, coupé de toute continuité, devenu, finalement, profondément ennuyeux.

Reste que c’est encore une religion, sinon une certaine forme de religiosité, qui est encore à l’œuvre dans ce médiocre spectacle. Les petits rituels narcissiques, ludiques ou névrotiques de l’homo festivus sont désormais les grande-messes du monde post-moderne, avec leurs prêtres, leurs thuriféraires, leurs porte-croix. Et les sermons servis au cours de ces messes profanes sont d’une violence inouïe pour toute personne attachée à la continuité, la verticalité, la transcendance et le sérieux de la vie en société.

Cette guerre des religions est en passe d’être remportée par la dictature de la médiocrité et de l’humour tout-puissant, déversé toute la journée dans les oreilles des bienheureux auditeurs de nos « grands » médias français. Une autre France, celle du talent littéraire, celle de la parole sage, désormais enfouie dans l’insignifiance  de l’an-historicité de la parole « drôle » et « comique », nous avait prévenu :

« Nous crevons par la blague, par l’ignorance, par l’outrecuidance, par le mépris de la grandeur, par l’amour de la banalité et le bavardage imbécile. » (Gustave Flaubert).


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