… et puis le garçon nous faisait face, nous interrogeait, attendait notre commande.
J’hésitais, j’étais altérée, une orange pressée ou une eau minérale. Pas d’orange me dit le garçon. Il n’en avait pas, n’en avait plus. J’ai tourné la tête, ostensiblement louché sur l’étal du primeur voisin, sur le carré bien rangé de belles oranges. Rien n’y fit. Pas d’orange. Un Pago, peut-être, me proposa-t-il. Pas de Pago, pour moi, je n’aime pas les ersatz, je n’aime les oranges que pressée de frais.
Ce fut donc un Évian pour moi, un Coca pour LUI. Ils nous furent servis, c’était moi qui invitait. Je me suis emparée de la note et j’ai vérifié ce que je savais déjà. Le Coca fruit de l’industrie chimique, le boulimique en eau, celui qui assoiffe des régions indiennes en masse, celui qui est protégé par des brevets, dont la composition exacte demeure secrète, et bien le Coca est moins cher que l’eau minérale.
Et une fois de plus je m’interroge …
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