Les bébés d’Hedwige et Arthur
Hier, vendredi 11 avril, Hedwige a mis au monde 15 ratons. Deux d’entre eux semblaient très mal en point, d’autant que la montée de lait de la rate tardait. Afin de les empêcher de trépasser, je les ai nourris à la seringue. Naturellement, la logique de vie voudrait que je laisse la nature décider. Ayant déjà sauvé d’une mort certaine sept rats nouveau-nés, aidé d’autres à survivre, je sais que jamais je n’aurais eu la joie d’entretenir des relations aussi particulières avec des rongeurs que celles que j’ai avec Athos ou Avril, si je m’étais résignée à les laisser mourir. L’un des deux ratons nourris par mes soins est mort d’une fausse route, mais l’autre est rapidement sorti de sa léthargie. Une fois requinqué, je l’ai remis avec sa fratrie. Sa mère l’a accepté. Ce soir, les quatorze ratons avaient tous l’estomac blanc de lait. Madeleine et moi les avaons pesé. Les plus chétifs, pèsent 5 grammes. Le plus gros 8 grammes. En moyenne il pèsent entre 6 et 7 grammes. Nous les avons aussi sexés. Hedwige a donné le jour a quatre femelles et dix mâles.
Les deux ratons nourris à la seringue avant que celui de droite meurt.
J’étais parvenue à le ramener de la mort. Mais le plus grand danger pour les ratons lorsqu’ils sont nourris par un être humain, c’est le risque de fausse route, qui noie leurs poumons de lait. Cet accident m’a peinée, mais je ne le considère pas dramatique. Sur une aussi grande portée, il est normal qu’il y ait des décès, d’autant qu’avant de l’enlèver à sa mère, je croyais déjà ce raton mort. Ce nes’t qu’une fois dans mes mains que je me suis aperçue qu’il vivait encore. Idem pour l’autre.
Le raton que j’ai sauvé. On lui voit encore du lait sur le museau et une patte.
Quatorze ratons âgés de huit heures, le ventre rempli de lait maternel.