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Un jour sans Facebook

Publié le 02 mars 2013 par Oz

Autant vous le dire tout de suite, le chroniqueur ne participera pas. Son nom ne viendra pas s’ajouter à la liste des signataires. Il ne défilera pas. N’agitera pas de banderole, et n’accrochera pas de calicot au revers de son paletot. Ce jeudi 28 février, pour le dire clairement, il ne sera pas de “la journée sans Facebook” inscrite sur l’agenda juste en-dessous de la Saint-Romain.

D’ailleurs, bonne fête Romain, toi l’ami très cher retrouvé grâce au réseau. Je serai dès potron-minet le 28 février devant l’un de mes écrans pour te le redire sur Facebook, synchrone avec le calendrier cette fois. Nous n’avons plus guère le temps de nous voir beaucoup, mais sans Facebook, aurions-nous pris celui de nous écrire ? Pas sûr.

Après deux années d’existence seulement, “la journée mondiale sans Facebook” ne semble de toute façon pas vraiment prendre racine. Sur le site Journee-mondiale.com, consacré aux opérations du même type, la page Facebook (goo.gl/TcG13) n’a manifestement pas été entretenue depuis longtemps. On ne regrette cependant pas la visite, pour y avoir lu que la grève du réseau social visait, entre autres choses, à “lutter contre l’addiction à la cyberdépendance”. Une cause juste à laquelle nous ne pouvons que souscrire.

Trop discrète, l’opération, cette année ? Si une amie ne nous avait pas envoyé un message sur Facebook – c’est un comble – pour nous le rappeler, il n’est pas impossible en tout cas que l’on soit passé carrément à côté sans même s’en apercevoir. Penser à remercier Marzou en MP (message privé en langage Facebook), les sujets de chronique ne tombent pas d’un arbre. Preuve supplémentaire que l’événement ne suscite pas l’enthousiasme des foules cette saison : dans la rubrique “actualités”, la requête “journée mondiale sans Facebook” sur Google ne nous retourne que peu de résultats pertinents. Signalons le blog du modérateur (goo.gl/dvRe0) et le webzine Gizmodo (goo.gl/8OWVq) qui y consacre un billet. Où l’on rappelle qu’un Français passe en moyenne cinq heures par mois sur le réseau social, qu’il affiche 150 amis mais n’en voit que quatre régulièrement dans la vie réelle.

A la place de Google, on réclamerait qu’une date soit immédiatement libérée dans le calendrier pour y loger une “journée mondiale sans Google +”. Simple question d’équité. Il n’y a pas de raisons : le réseau du géant de la recherche est tout autant que Facebook en mesure de provoquer une cyberdépendance.

Sans oublier bien sûr Twitter et ses messages courts. Il se trouve qu’à quelques jours seulement de l’opération, c’est là que le chroniqueur a trouvé la proposition qui lui conviendrait le mieux : que la journée mondiale sans Facebook soit désormais organisée le 29 février.

Olivier Zilbertin


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