SCREAMING MALDINI
Screaming Maldini
H!P H!P H!P (2013)
La vie est parfois des plus étrange, nous traversons une phase où presque tout nous déplaît, la plupart du temps à cause d’un vrai ras le bol de bouffer la même soupe tous les jours. Et c’est un peu le sentiment qui m’habite depuis un bon moment maintenant. A l’origine de ce problème : la musique pop. Un genre à la fois tellement large et varié que la plupart des groupes du moment réussissent paradoxalement à nous proposer la même chose, sans trop chercher à sortir du lot, le tout servi à grands coups de cocottes et autre rythmes stylés afro-beat. C’est pourquoi au moment d’écouter le premier album des Screaming Maldini, je n’ai pu m’empêcher d’avoir un énorme sentiment de doute.
Là où nombreux sont les groupes à multiplier les manques de créativité et souvent les fautes de goût (Slimy et d’autres aberrations musicales en tête de liste), Screaming Maldini crée quant à lui la surprise. Avec à sa tête Nick Cox et Gina Walters (aux voix captivantes et pleines d’énergie), le groupe n’ira pas jusqu’à ré-inventé un style, mais à insuffler une nouvelle énergie, une véritable fraîcheur dans la composition, comme dans l’exécution et la mise en place. Nous sommes donc bien loin des titres fades et larmoyants trop souvent omniprésents dans ce style de musique. Au contraire, Sreaming Maldini nous offre une musique pop ultra pêchue dotée d’une énergie fondamentalement rock. Même l’utilisation de cuivres souvent clichée devient ici presque géniale mais surtout sans jamais être “too much”. Il suffit d’écouter les titres “Summer, Somewhere” ou “Life In Glorious Stereo” pour se rendre compte de l’incroyable inventivité mélodique du groupe. Un style à la fois rétro dans son approche et moderne dans son exécution.
Pour faire simple, la musique de Screaming Maldini s’écoute le sourire aux lèvres. Une musique qui déborde d’énergie et qui aura réussi finalement à me réconcilier avec la pop (et ce n’était pas gagné d’avance).