2 mars / Bourgeons

Par Blackout @blackoutedition
2 mars Bourgeons En Mars, les oiseaux fleurissent, comme dirait le slameur engagé Grand Corps Malade. Et les bourgeons bourgeonnent et les feuilles feuillissent et les fleurs fleurissent, aussi. C'est de la poésie, ça. Mais quand on ajoute l'odeur citronnée des lauriers tins, la caresse du vent frais du printemps, c'est une véritable symphonie que la nature nous siffle aux oreilles. Cela nous change des tsunamis et des éruptions volcaniques. Quand j'avais vingt ans, mon petit bourgeon sentait aussi la sève qui pousse, rien qu'à l'idée d'un carré de peau nue. Quand j'avais vingt ans, la sève débordait même toute seule, des fois. Les filles ne prenaient pas toujours leur pied tant j'étais rapide. Puis vint le temps de la technique de l'acte d'amour maîtrisé du sacrifice : fallait qu'elle jouisse, telle était ma quête chevaleresque, j'attrapais les quarante ans. Puis dix ans après vint le temps des films pornos, le temps des artifices, tant les pétards étaient mouillés, et la sève printanière, la doucereuse sève printanière n'y pouvait rien. Aujourd'hui, je me tâte et cela ne donne plus aucun résultat non plus. Pensais-je avoir recours à la médecine... C'est l'automne du printemps...

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