Un certain 21 juin eut lieu en Angleterre la révolte des animaux. Les cochons dirigent le nouveau régime. Boule-de-Neige et Napoléon, cochons en chef, affichent un règlement : "Tout ce qui est sur deux jambes est un ennemi. Tout ce qui est sur quatre jambes ou possède des ailes est un ami. Aucun animal ne portera de vêtements. Aucun animal ne dormira dans un lit. Aucun animal ne boira d'alcool. Aucun animal ne tuera un autre animal. Tous les animaux sont égaux."
Ce court roman est le premier que je lis de l'auteur. Assez fervente de littérature d'anticipation, je pense lire "1984" dans les mois à venir. Mais pour le moment, je viens donc d'achever ma lecture de "La ferme des animaux".
Satire évidente et célèbre de la société (et plus largement, de l'humanité), ce roman est un pied de nez aux comportements despotiques des hommes les uns avec les autres. Peu à peu, les illusions idylliques des animaux se mutent en un empire dirigé par l'autosuffisance d'un être qui se croit supérieur : Napoléon, le cochon de ferme. Un nom assez bien choisi pour ce cochon orgueilleux et manipulateur. Malheureusement pour les autres habitants de la ferme, les délires narcissiques du "président" se traduisent par un esclavagisme croissant et des ordres de moins en moins contestés.
Peu à peu, l'analogie homme/animal est de plus en plus floue, pour finalement révéler la vraie nature des animaux : leur humanité est ce qui les rend esclavagiste, comme l'animalité des hommes les rend despotique.
Un bon roman singulier mais ludique qui aborde avec perspicacité, subtilité et finesse les conflits entre les hommes.