Interview – Piranha

Publié le 18 décembre 2012 par Sywebzine @Saturdays_Youth

Piranha ce n’est pas uniquement un poisson d’eau douce d’Amérique du Sud. Piranha, c’est une chouette découverte sur le tout frais label « pop & synth » Les Disques Anonymes. De l’électro-synth-pop. Deux types : Tom Beaudoin et Johan Dargel. Un premier EP éponyme sorti le 17 septembre. 4 titres colorés et sémillants. Les deux têtes pensantes de la formation nous ont éclairé sur leur projet et leurs perspectives…

Piranha est parti d’une rencontre entre toi et Johan Dargel, sur les bancs du conservatoire de Rennes. Comment est née l’initiative de ce projet ?

Johan (basse) et moi, Tom (guitare/chant), on se connaît depuis le lycée à St Nazaire, on s’est rencontrés par le biais de la musique et on était au conservatoire là-bas ensemble. En arrivant sur Rennes, on a eu envie monter un projet ensemble, on a commencé à composer des chansons pop avec un groupe Boolie Mike. Puis le conservatoire de Rennes nous a proposé de jouer pour la Nuit Blanche à Metz en septembre 2011, et on a monté un set électro avec de vieux synthés.

Au début duo, vous avez évolué en quatuor pour la scène. Pourquoi ce choix ? Quel rôle possède chacun de vous dans cette formation ?

Au fur et à mesure des concerts et des nouvelles compositions, on a eu envie de rejouer en groupe et de revenir sur nos instruments premiers. Via le conservatoire, on avait rencontré Joris qui nous a rejoints à la batterie en mai 2012 puis Ronan aux claviers. Si Piranha était un duo au début, les choses ont évolué par la force des choses : Joris a enregistré toute les batteries sur l’EP et s’est fortement impliqué dans le projet. Les nouvelles compositions seront plus le fruit d’un effort collectif. Jonathan nous a rejoint comme ingé-son pour les concerts, c’est un véritable atout supplémentaire et un membre à part entière du groupe désormais.

L’atmosphère spatiale synthpop (si je puis dire ainsi) du titre « Alaska » rappelle vraiment l’ambiance des Smiths et la voix au début du titre dévoile une ressemblance frappante avec celle d’Archy Marshall (Zoo Kid, King Krule). J’ai remarqué que Talking Heads fait partie de l’une de vos références, j’imagine donc que Johnny Marr l’est aussi. Quels sont justement les artistes qui vous ont guidé vers le choix de cette voie pop synthétique ?

Les influences eighties sont principalement dues à l’usage des synthés de cette époque, et l’on est très fans des Smiths, et donc de Johnny Marr et Morrissey, Talking Heads, Joy Division. Après, on écoute aussi beaucoup de musique d’horizons différents, que ce soit du post-rock comme Tortoise, du shoegaze à la Slowdive, du math-rock mais aussi des groupes récents chillwave comme Toro Y Moi, Washed Out, John Maus. Finalement, Piranha ira sans doute vers quelque chose de plus rock au sens large du thème, avec des morceaux peut-être plus torturés.

Qu’est-ce que vous souhaitez transmettre à travers votre musique et vos textes ?

On cherche à composer des morceaux avec un côté frais, saillant avec un certain attrait rythmique pour garder un côté dansant. Finalement, on souhaite transmettre quelque chose d’assez direct au premier abord à travers Piranha, mais on aime ajouter des petites touches peut-être plus érudites, dans l’harmonie notamment afin de donner une profondeur à nos compos. C’est souvent ce qui nous touche nous, un morceau qui reste accessible mais qui regorge de petits détails intéressants quand on s’y penche d’un peu plus près.

Quel regard portez-vous sur la musique synthpop, électropop actuelle en général ?

On essaye d’être un peu au fait de ce qui sort actuellement, le problème dans le terme électro-pop aujourd’hui, c’est qu’il englobe énormément de groupes et beaucoup d’entre eux qui font de la pop intègrent des synthés, des boîtes à rythmes…

En même temps, la catégorisation à outrance du style « dreamwave », ça ne nous plaît guère. En tous cas, il y a des choses que l’on apprécie vraiment dans cette sphère électropop, Nzca Lines, le dernier album de Beach House par exemple, en France avec Egyptology, Zombie Zombie, Aline

Au lendemain de votre passage aux Bar en Trans de Rennes, qu’est-ce que vous en retenez ? Qu’est-ce qu’évoque pour vous ce festival ?

Jouer à Bars en Trans était une superbe expérience, c’est une chance et une fierté d’y participer quand on est Rennais de surcroît. Et puis il y’a vraiment un côté convivial dans ces bars bondés, on y a fait de bonnes rencontres, de chouettes découvertes et pas mal la fête.

La sortie de l’EP mi-novembre, la révélation d’une vidéo en décembre, quelques concerts de prévus jusque fin 2012 début 2013 : quelles sont vos attentes et vos envies / vos perspectives pour la suite ?

La perspective à venir c’est de défendre sur scène notre EP (sorti sur le label Les Disques Anonymes), et de roder notre nouvelle formation sur de petites scènes. On pense déjà à enregistrer de nouveau en 2013 en prenant davantage le temps dans notre home-studio, et à tourner un maximum grâce à IC Tour, une boîte de tour Rennaise fort sympathique!

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