La recherche s'inscrit dans les usages mobiles

Publié le 11 avril 2008 par Christophe Perez

La recherche sur mobile génèrera près de 5 milliards de dollars en 2013. Ces chiffres, rapportés par Juniper Research - qui consacre une étude sur le sujet - montrent clairement l'engouement que le secteur suscitera prochainement. Il devrait ainsi connaître une croissance annuelle moyenne de près de 30 % sur les cinq prochaines années. Principal moteur : la mise en place prochaine de forfaits permettant une consommation data et Internet illimitée. La croissance du nombre d'abonnés mobile, notamment dans les pays émergents, explique également cette bonne santé. Dans de nombreux pays, le téléphone est en effet le meilleur moyen d'accéder à Internet, et donc aux fonctions recherche. Autre facteur : la généralisation des réseaux 3G et 3G+, qui promettent une plus grande rapidité de connexion.

Modification des usages

Au niveau des usages, le téléphone est loin d'être une simple extension de recherche. "L'utilisateur mobile et celui qui est derrière son PC ont des attentes très différentes en matière de recherche", explique Pierre Scokaert, directeur d'AB Phone, un moteur conçu spécifiquement pour mobiles. "La recherche depuis un combiné est ludique, et concerne le domaine de l'information immédiate", ajoute-t-il. Une information qui se veut de plus en plus ciblée en fonction des goûts mais également de la situation géographique de l'utilisateur. "La recherche mobile évoque l'idée de permanence. Un téléphone permet de vous localiser où que vous soyez afin de vous apporter de plus en plus de pertinence". Et les services à venir sont nombreux : indication d'adresses en fonction de la position géographique du consommateur, recherche d'amis, réseaux de rencontres géolocalisées, etc. Certains facteurs empêchent cependant encore l'utilisation massive de la recherche depuis son combiné.

Un problème de lisibilité

Le premier étant de l'ordre de la lisibilité de l'information : les moteurs, dont la version mobile est souvent une simple adaptation de l'interface web, affichent des liens en grand nombre sur un écran qui reste petit. Il est également souvent nécessaire de cliquer sur plusieurs pages avant d'arriver à l'information souhaitée. "Plus les étapes sont nombreuses, plus le nombre de pertes est important", regrette Pierre Scokaert. Les choses devraient cependant bientôt changer : des solutions comme ChaCha, qui propose à l'utilisateur de n'obtenir qu'une seule réponse à leur requête, se multiplient. Autre problème : celui de la petitesse du clavier, accusé de rendre difficile la rédaction sur mobile. Mais pour le responsable d'AB Phone, cette question n'est pas réellement problématique : "le profil type de l'utilisateur qui effectue des recherches sur mobile est celui d'un gros consommateur de technologies et de SMS. Le clavier n'est pas un facteur bloquant pour lui", conclut-t-il.

source: atelier.fr