Une voie S. Hessel aux Larris c'est bien plus qu'une plaque: c'est une orientation à tenir des engagements

Nous sommes le 1^er mars. Date anodine comme le temps qui file. En apparence, tout simplement en apparence… Assurément le temps passe et inscrit dans sa progression un cortège de souvenirs et parfois de désillusion. C’est bien de désillusion dont je voudrais m’entretenir aujourd’hui. C’est bien le sujet. Hier soir on a repris en Conseil Municipal les volontés d’associations, de bloggeurs politiques de donner à une de nos voies fontenaysiennes le nom de Stéphane Hessel.

Un tel nom entraîne des exigences ! Comme celle de tenir un engagement. Comme celui d’être attentif à celui tenu , avec gravité, pour le Collectif du 3-5-7 de la rue Jean Macé le 24 novembre lors de la réunion matinale du samedi dans une salle de classe de l’école Paul Langevin. Un engagement d’être attentif envers les revendications de ce collectif de locataires en colère. Colère retenue par les participants comme légitime. Etre attentif aux décisions prises à Créteil, presque un mois plus tard, le 20 décembre au siège de Valophis en présence d’un choix d’élus locaux dont je fus curieusement écarté alors que je porte mon soutien à ce collectif depuis le printemps… 2011 ! Mais des ambitions locales prégnantes de certains ont été un frein sinon un blocage à ma présence Mais peu m’importe du moins que l’esprit de tous se portait sur l’intérêt des locataires et que je n’étais pas dupe des petites manœuvres!. Etre attentif donc aux engagements du Président de Valophis, soutenu par la satisfaction des élus présents, de se rendre avant février sur place pour y rencontrer les locataires afin de trouver des solutions sur les différents points d’achoppement constatés et qui crispent les résidents.

Donc je suis attentif pour rappeler à leur devoir d’engagements les participants de cette réunion du 20 décembre. Mon sentiment d’antan, partagé par le collectif, se résumait à penser qu’ils subissaient une attitude dilatoire pour noyer le poisson. J’avais peu de certitude sur l’issue et devinait qu’il faudrait bien, de nouveau, avoir recours à une certaine publicité pour faire entendre ces voix fontenaysiennes. J’ai honte d’avoir pu croire un seul instant sans teinter de nuance mon jugement, le 24 novembre, au déterminisme des élus d’accompagner dans leur revendication les locataires. Il me souvient de nombreux élans de générosité où mes oreilles ont même perçu la proposition de présenter le dossier à la Ministre du Logement ! Il me souvient également d’élus évoquant leur proximité politique avec le président de Valophis et d’assurer que tout cela allait vite trouver un dénouement en raison de cette camaraderie. A croire que s’il y avait eu des verres à disposition de notre petite assemblée nous aurions bu comme des vieux amis inséparables le coup de l’amitié en conclusion de notre réunion! Et je me souviens des lendemains affichant des satisfecits auto-édités sur les blogs....

Soyons sérieux !

Nous sommes au point mort et les locataires contiennent difficilement leur amertume. Alors faisons un rappel à Stéphane Hessel, dont unanimement la classe politique à rendu un hommage hier soir au Conseil Municipal et ne nous contentons pas d’y faire référence la larme à l’œil mais appliquons les principes de ce grand humaniste à la lettre! Pour le Collectif Jean Macé je suis indigné de tous ces rendez-vous manqués, de tous ces retards, de toutes ces esquives au dialogue et à la recherche des solutions partagées. Il faut répondre à un engagement tenu et se corriger de ces renoncements au respect de la parole donnée qui finissent par s’apparenter à du dédain sinon du mépris !