C’est donc une raison supplémentaire d s’abstenir et d’opter plutôt pour une alimentation saine pendant la grossesse est essentiel, aussi pour la future santé de vos enfants. Ce changement entraîne une diminution de la sensibilité aux opioïdes chez l’enfant, qui naît avec une tolérance accrue à la » malbouffe » donc avec un besoin accru d’en consommer plus pour obtenir une sensation de récompense.
Pour parvenir à cette conclusion, le Dr Muhlausler et ses collègues ont mené leur étude sur les petits issus de 2 groupes de rats, l’un nourri avec une alimentation normale et l’autre avec toute une gamme d’aliments de type » malbouffe « , pendant la grossesse et l’allaitement. Après le sevrage, les petits rats ont reçu des injections quotidiennes d’un antagoniste des récepteurs opioïdes, pour bloquer la signalisation opioïde. Ce blocage de la signalisation opioïde en empêchant la libération de dopamine, diminue la consommation de matières grasses et de sucre.
Leurs résultats montrent que le blocage des récepteurs opioïdes est moins efficace pour réduire les matières grasses et de sucre chez les petits de mères nourries avec des aliments gras et sucrés, ce qui suggère que la voie de signalisation opioïde chez ces nouveau-nés est moins sensible que chez les petits dont les mères ont reçu une alimentation standard.
La malbouffe pendant la grossesse fait des » enfants » dépendants à la malbouffe : L’étude confirme en effet à quel point la malbouffe devient une véritable dépendance. Et transmissible de surcroît. Des données qui permettent de mieux alerter les femmes enceintes sur l’effet durable de leur alimentation sur le développement de leur enfant pour prévenir le risque de maladie métabolique.
Source: The FASEB Journal March 2013 doi:10.1096/fj.12-217653 A maternal « junk-food » diet reduces sensitivity to the opioid antagonist naloxone in offspring postweaning