L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a dévoilé jeudi 28 février un rapport qui met en avant l’augmentation du risque de cancer dans les zones les plus touchées aux abords de la centrale nucléaire de Fukushima.
Selon l’OMS, la catastrophe de Fukushima qui a eu lieu en mars 2011 au Japon ne devrait pas entraîner une augmentation des risques pour la santé des habitants du pays : « aucune augmentation observable dans les taux de cancer n’est anticipée » affirme le rapport des experts, qui ont maintenant deux ans de recul depuis l’accident.
Toutefois, le document de 166 pages rendu public à Genève estime que « les risques de cancers ont augmenté dans certaines catégories de la population de la préfecture de Fukushima et une surveillance à long terme est nécessaire« . Le rapport parle d’une augmentation des risques de leucémie de 7% pour les hommes et les enfants exposés ainsi que d’un risque de cancer de la thyroïde en augmentation de 1,25% chez les femmes et les enfants sur un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale accidentée.
Maria Neira, directeur à l’OMS pour la santé et l’environnement, indique que « la première préoccupation identifiée dans ce rapport porte sur des risques de cancer particuliers liés à la zone et à des facteurs démographiques (…). Un examen des données, basé sur l’âge, le sexe et la proximité par rapport à la centrale, montre un risque plus grand pour ceux qui étaient dans les zones les plus contaminées. En dehors de ces zones, y compris au sein de la préfecture de Fukushima, aucune augmentation du risque de cancer est attendue« .
En ce qui concerne la seconde zone la plus contaminée de la préfecture, le rapport évalue les risques de cancers à la moitié de ceux encourus dans la zone la plus exposée aux radiations.