Annonceurs, faites attention aux jeunes !
Telle pourrait être la conclusion d’une étude publiée par Kantar Media qui relate le comportement et l’utilisation que font les jeunes de leur mobile.
On y découvre notamment que 84% des 11-24 ans possèdent un mobile et que 20% sont des ‘mobile-addict’, c’est-à-dire qu’ils font une utilisation plus poussée que la moyenne de leur téléphone.
Cette cible « mobile-addict » est bien évidemment hyper-connectée et très active sur les réseaux sociaux, ainsi près d’un tiers accepterait la géolocalisation et un peu moins de 10% ont déjà effectué un achat sur mobile.
Voit-on ici le réel moteur et futur du m-commerce ? Ces utilisateurs sont la génération smartphones, la ‘m-génération‘ en quelque sorte qui, née dans ce domaine, est habituée à ces nouveaux gestes qui deviennent quasiment immédiats et normaux. Ce sont les prochains acheteurs de courses quotidiennes, de biens électroménagers, de voitures, … bref de tout.
Mais, pour le moment à qui profitent ces « mobile-addict » ? Qu’ont-ils acheté depuis leur téléphone, mais qu’ont-ils acheté ? Il faut savoir que le m-commerce regroupe aussi l’achat de biens dématérialisés (applications, musiques, …), il y a donc fort à parier que c’est plus ce secteur qui est impacté, et non les achats de produits physiques. Ceci parce qu’ils n’ont pas forcément les moyens pour acheter plus, parce que cela correspond à leurs centres d’intérêts, et parce que la plupart vivent chez leurs parents et ne font donc pas les courses ni n’achètent de télévision mais plutôt de la musique, des jeux, des livres …
Étant donné qu’ils sont très sensibles aux réseaux sociaux, il se pourrait aussi que l’impact des publicités que l’on voit, sur Facebook mobile notamment, soit assez fort chez eux. De plus, en partageant beaucoup, ils deviennent de véritables porte-voix pour les marques en relayant leur message à leur communauté.
Cependant, même si pour l’instant le m-commerce « jeune » est plus concentré sur les réseaux sociaux et les biens dématérialisés, c’est une information majeure pour les marques et les distributeurs : d’ici à quelques années, le visage de leur clientèle risque de changer. De classique et encore (relativement) peu habituée à Internet, ils auront affaire à une clientèle connectée, pour qui le mobile et ses usages n’auront plus de secret, qui se sera imprégnée du m-commerce et de l’achat sur mobile. Le commerce tel qu’on le connait actuellement, risque t’il de changer dans les années à venir ?
Un point intéressant : ces « mobile-addict » changent de téléphone quasiment tous les ans. La meilleure opportunité ne serait-elle pas pour les fabricants de téléphone ?