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Campagne Sojasun ‘Le Végétal N’A Pas Fini De Nous Surprendre’

Par Thegreenwasher

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Cette campagne pour les produits Sojasun a presque un an. A plusieurs reprises entre mars 2012 et janvier 2013, vous avez pu voir la marque dite végétale vanter aliments et boissons variés au nom d’une nature tout aussi variée (tous les visuels signés Lowe Stratéus par ici). J’ai repensé à ce steak au tofu alors que face à la viande de cheval passée pour du bœuf, l’industrie agroalimentaire tremble et que Picard s’engage.

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Sans verser dans le végétarisme à tout crin qui ignore la complémentarité culture/élevage, cette campagne m’intéresse parce qu’elle pose la question de notre consommation de viande – de quelle qualité et à quel coût social et environnemental. Je ne suis pas fan des produits Sojasun soit dit en passant, parce que j’ai peu recours aux plats préparés et je n’ai pas besoin d’un message publicitaire, fût-il bon, pour manger des légumes ; je ne refuse pas un bon plat de viande, et j’ai plaisir à cuisiner bœuf bourguignon ou boudin blanc, même si j’ai tendance à en manger peu et d’origine locale.

Je rejoins l’analyse de Mark Sutton, du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), interviewé par Laure Noualhat, pour qui « la viande doit redevenir un aliment spécial ». Et José Bové qui dans le 7-9 de France Inter laissait entrevoir les prochains scandales liés à la viande, et soulignait les avantages des circuits courts d’alimentation. Je suis locavore, oui, et, selon le mot de Mark Sutton, demeatarian

J’ai même inventé un terme pour cela : demeatarian, qui désigne les personnes qui ont décidé de baisser leur consommation de viande. Par opposition au vegetarian, au « veggie », qui y a renoncé totalement, le « demi » mange encore des protéines animales mais deux fois moins. Si pour certains, il est inenvisageable de renoncer au gigot d’agneau pour des raisons culturelles ou de goût, beaucoup d’entre nous peuvent en consommer moins. Il faut que la viande redevienne un aliment « spécial », s’offrir de la qualité en soutenant les agriculteurs locaux et consommer moins de steaks et de saucisses, de plats transformés à base de mauvaise viande pas chère.

Mark Sutton, Libération, 22 février 2013

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